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« L'Algérie devrait exercer des pressions pour le désarmement des rebelles et des forces d'El Guedafi » Mansouria Mokhefi, Responsable du programme Moyen-Orient/ Maghreb (IFRI).
La Responsable du programme Moyen-Orient/ Maghreb de l'Institut français des relations internationales (IFRI), Mme. Mansouria Mokhefi, a déclaré hier à El Khabar que l'Algérie devrait exercer des pressions sur les forces loyales à El Guedafi et les rebelles pour les obliger à déposer les armes. Contacté par nos soins, la chercheuse d'origine algérienne pense que l'attaque contre le siège de l'ambassade d'Algérie à Tripoli entrave l'établissement de bonnes relations entre l'Algérie et le CNT. ** Comment analysez-vous l'attaque commise par les éléments du CNT contre l'ambassade d'Algérie à Tripoli et quelles sont les conséquences de cet incident sur les relations entre l'Algérie et le CNT dans l'avenir ? L'insécurité règne dans la capitale libyenne, Tripoli. L'acte de sabotage du siège de l'ambassade d'Algérie pourrait être spontané comme il peut être dirigé. Nous ne devons pas oublier que le CNT détient une liste d'ennemis, en l'occurrence la Chine et la Russie qui s'opposent toujours à l'intervention de l'OTAN. L'Algérie est aussi accusée de fournir du matériel militaire et des mercenaires pour El Guedafi. D'ailleurs, certaines informations font état de la fuite d'El Guedafi vers l'Algérie. En ce qui est des relations entre l'Algérie et le CNT, je ne crois pas que l'attaque contre l'ambassade d'Algérie pourrait définir leur nature. ** Dans l'une de vos analyses sur la situation en Libye, vous avez affirmé que l'Algérie qui est considérée comme l'une des grandes puissances militaires dans la région, n'acceptera aucun dérapage en Libye qui pourrait mettre en péril sa sécurité intérieure, comment cela ? Je me rappelle pas bien de ce que j'ai dis exactement. Mais je pense qu'il n'est pas dans l'intérêt de l'Algérie que la situation sécuritaire se détériorait en Libye et elle n'acceptera aucune forme d'extrémisme le long de ses frontières. Elle suit la situation de près, notamment avec la présence des forces de l'OTAN. Plus probablement, l'Algérie renforcera les mesures de sécurité le long des frontières. Elle devrait également exercer des pressions obligeant les rebelles et les forces loyales à El Guedafi de rendre les quantités d'armes octroyées par les pays arabes et occidentaux. Il est à noter que la guerre en Libye est une occasion historique pour Al Qaida pour obtenir plus d'armes et de matériel. ** Peut-on envisager ce qui va se passer après la chute du régime d'El Guedafi et quelles sont les répercussions de cela sur la région ? Je suis inquiète et pessimiste au même temps. Le pays vient de vivre une guerre civile qui n'est pas encore terminée. Pour la première fois depuis cinquante ans, l'OTAN intervient en dehors de son domaine. En ce qui du deuxième volet de votre question, je ne suis pas spécialiste dans le dossier des Touaregs, mais je suppose que ce qui se passe en Libye aurait des conséquences néfastes sur la région entière.
