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Ghechir appelle Bouteflika à intervenir pour mettre fin à cette mascarade Déclarant que le ministère de l'intérieur a agi en parallèle ce qui a nuit à la crédibilité des réformes
Le président de la ligue algérienne des droits de l'homme, Boudjemaa Ghechir a mis en garde contre « la fin des réformes politiques promises par le président de la république si leur « élaboration est confiée au ministère de l'intérieur ». Il a déclaré ne pas savoir si les projets de loi sur les réformes présentées lors du conseil des ministres résultaient des recommandations de l'instance de consultations d'Abdelkader Bensalah ou si c'était des textes préparés par le ministère de l'intérieur. Boudjemaa Ghechir a souligné dans un entretien à El Khabar que « les moutures des projets de lois sur les partis et les associations ont en réalité pour objectif d'encadrer l'exercice de certains droits, à savoir le droit au rassemblement, le droit à la formation d'une association et le droit à l'information ». Précisant que le gouvernement doit dans ce type de texte « s'employer à en écarter l'aspect pénal parce qu'on ne peut pas brider l'exercice des droits ». Le juriste a déploré le fait que les projets de loi qui ont été présentés « ne respectent pas le principe de ne pas restreindre l'exercice des droits, mais sont caractérisées par la vision sécuritaire qui ne s'est pas libérée de la pensée unique et de la préservation de la sureté de l'état aux dépens des libertés du citoyen, comme si la sureté de l'état ne pouvait être assurée qu'a travers la répression et non à travers la liberté et l'instauration de la démocratie ». Ghechir a indiqué que de nombreux articles dans ces projets de loi représentent un recul dans les acquis des lois qui seront amendées ». Ghechir a indiqué que la révision des lois avait été amorcée dans le cadre du discours du président qui s'était engagé à lancer une réforme politique globale, et qu'il a « sur cette base constitué une instance qu'il a chargé de mener les consultations avec les partis, la société civile et les personnalités ». Mais le ministère de l'intérieur avait en parallèle commencé à préparer des amendements pour les lois relatives à l'exercice des droits, et c'est à mon sens contraire au sérieux requis pour mener des réformes politiques, indiquant que « ces agissements parallèles nuisent à la crédibilité des réformes ». Ghechir a dans le même contexte indiqué avoir informé Abdelkader Bensalah et ses collaborateurs au sein de l'instance, lorsqu'il a été reçu pour fait part de son avis sur les réformes, de la nécessité « d'écarter l'administration et l'influence des walis lors des élections ». Le président de la ligue a poursuivi déclarant « nous adressons un appel au président pour qu'il intervienne sinon nous seront au bord de la catastrophe ».