Le ministre de la communication, Nacer Mehal a défendu le projet de loi organique relatif à l'information, qui a provoqué une polémique en raison de la mouture initiale qui prévoyait des peines de prison pour le journaliste. répondant aux critiques formulées à son encontre, le ministre a déclaré :« personne ne peut me donner de leçon dans le domaine des libertés, j'ai défendu la liberté de la presse même au temps du parti unique ». Contrairement à ce que pense la majorité des professionnels de la presse, le ministre de la communication qui était l'invité de notre forum « Foutour sabah » a déclaré que « le projet de loi sur l'information adopté par le conseil des ministres « comprend des garanties en faveur de la presse écrite, il garantit la liberté d'expression, et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est une loi liberticide. Je dis à ceux qui véhiculent cette fausse idée : dieu vous a-t-il désigné comme défenseurs des libertés ?..nous avons aujourd'hui des héros de l'amazighité, des héros de l'arabité et d'autres qui défendent l'islam ». Le ministre de la communication rappelle que le projet qu'il a élaboré, est le fruit de longues réunions avec des professionnels, des avocats et des juges, qui ont eu lieu à Alger, à Constantine, et à Oran. Et qu'il a pour base le contenu des consultations avec les partis, les organisations, les syndicats et les personnalités. Indiquant que « 80% des propositions des parties dont l'instance de Bensalah a demandé l'avis sur la loi sur l'information, ont été prises en compte dans le projet de loi ». Mehal a déploré les articles de presse selon lesquels son projet de loi contredit l'engagement du président de la république dans le cadre des réformes à dépénaliser le délit de presse, puisqu'il déclare « qui suis-je pour être contre les réformes du président ? je ne suis pas Zorro.. Suis-je un leader de parti pour m'opposer aux réformes du président ? je ne suis au final qu'un serviteur de l'état ». Mehal a indiqué que le ministre de la justice Tayeb Belaiz s'est opposé à une pénalisation du journaliste dans la loi sur l'information, lorsque le projet a été présenté au conseil des ministres, selon les propos de Belaiz rapportés par Mehal, l'emprisonnement du journaliste est pris en charge par le code pénal, et qu'il est selon inutile de l'ajouter à la loi sur l'information ». Mehal a reconnu que la mouture initiale contenait effectivement des articles prévoyant la prison pour les journalistes, « mais ce n'était qu'un texte initial modifiable, il a d'ailleurs été modifié lors du conseil des ministres, le tollé provoqué par la presse à ce sujet était inutile, et que des parties ont tenté d'exploiter politiquement ». Le ministre a également réfuté avoir été blâmé par le premier ministre Ouyahia au sujet de l'article sur l'emprisonnement dans le projet, déclarant « je jure que cela est faux, soyez sur que je suis la dernière personne qui se réjouira de l'emprisonnement d'un journaliste ». Mehal reproche au secteur de la presse d'avoir traité son projet comme si c'était une loi déjà voté, alors que c'était encore qu'un projet. Mehal a appelé à mettre fin au « business dans le secteur de l'information ». Et a demandé aux professionnels du secteur de s'organiser en vue de choisir 7 membres qui les représenteront dans l'autorité de régulation que créera la nouvelle loi. Le ministre s'est dit être « le premier défenseur de la profession et de son éthique ».