Abderahmane Chelgham, l'ancien ministre des Affaires étrangères du leader libyen El Guedafi et ancien représentant de Libye auprès de l'ONU, a critiqué sévèrement, hier, le rôle du Qatar en Libye, l'accusant de vouloir contrôler le pays tout en appuyant une partie aux dépens d'autres parties. L'ancien bras droit d'El Guedafi a exprimé son opposition à la présence de la coalition internationale en Libye, dirigée par le Qatar, après la fin de la mission de l'OTAN. Intervenant dans une émission diffusée par la télévision allemande, Chelgham a condamné le rôle que joue le Qatar, ajoutant que la coalition dirigée par ce pays en Libye reste floue. « Le Qatar dirige les Etats-Unis et la France, d'ailleurs c'est qui Qatar ? Son armée n'est-elle pas composée de mercenaires venus de Bengladesh, de Népal et du Pakistan ? De quoi ce pays est capable ? Je crains que le Qatar attrape le syndrome de la grandeur que celui d'El Guedafi et se considérer comme un leader dans la région. Je n'admettrai jamais cela. Le nombre des martyrs et des blessés libyens dépasse le nombre de la population du Qatar », s'est-il insurgé. Dans ce sens, Chelgham a affirmé que le Qatar veut imposer son hégémonie en Libye, relevant que la délégation du CNT qui a visité le Qatar récemment a accepté les conditions de Doha, sachant que les éléments composant cette délégation n'ont pas suffisamment d'expérience politique. Avant d'ajouter : « la délégation du CNT a accepté des conditions imposées par le Qatar que les libyens n'auraient jamais accepté. S'il pensent qu'ils sont capables d'étendre leur hégémonie, ils se trompent, car il seront combattus avec tous les moyens ». « La Libye n'a pas besoin de l'argent du Qatar. Ceux qui ont accompli la mission sur le terrain sont les forces françaises, américaines et britanniques et non pas celles de Qatar », s'indigne-t-il.