« Le Comité d'états major opérationnel conjoint des armées des pays du Sahel a pour missions de rechercher et localiser les lieux de repli des groupes terroristes et de les mettre en hors d'état de nuire, en utilisant les moyens opérationnels mis à sa disposition », a rapporté la revue de l'ANP, El Djeich, révélant dans le même sillage que des aéroports militaires dans le sud algérien sont prêts pour permettre aux forces aériennes d'effectuer des opérations de prospection, des manœuvres et des raids. Dans sa dernière édition, la revue El Djeich est revenue en détails sur les missions du CEMOC, basé dans la wilaya de Tamanrasset. Les pays du Sahel, dont l'Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie ont déployé tous les moyens nécessaires afin que cette instance puisse accomplir ses missions convenablement, soutient-on. Selon les rédacteurs de la revue, la région sahélo-saharienne a connu depuis quelques années une intensification alarmante des activités terroristes, menées principalement par AQMI et les groupes de contrebande, ce qui a nécessité le déploiement d'un dispositif sécuritaire, soit le CEMOC. La création de cette instance, dont la présidence est tournante entre les quatre pays membres. Elle est constituée d'un état major et des forces terrestres et aériennes, ainsi que quatre cellules, opérationnelle, de renseignements, de la logistique et de la transmission. Dans le même sillage, la revue a mis en garde contre la détérioration de la situation sécuritaire dans la région sahélo saharienne, ce qui risquerait d'entraver la mise en œuvre des opérations du CEMOC liées à la lutte contre le terrorisme, relevant que le paiement des rançons par certains pays européens, la prolifération des armes en Libye et le flux des immigrés en provenance de la Libye sont tous des facteurs qui rendent la mission du CEMOC de plus en plus difficile. Pour une meilleure façon de lutte contre le terrorisme, la revue a indiqué les quatre pays du Champ du Sahel ont mis en place une stratégie efficace. « Compte tenue de la grande superficie et les reliefs de la région, il a fallu coordonner les efforts sur le plan local et adopter une perception commune qui se traduisent par des opérations opérationnelles efficientes », lit-on dans la revue, El Djeich.