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« Le motif principal de notre divorce avec l'Alliance réside dans l'apparition de courants modernistes au sein du parti » Abderezak Mokri, adjoint du président du MSP, à El Khabar
L'adjoint du président du Mouvement pour la Société de la paix (MSP), M. Abderezak Mokri, a accepté, dans un entretien qu'il nous a accordé, de répondre à nos questions liées aux motifs de la décision de son parti de quitter l'Alliance présidentielle. « Cette décision s'inscrit dans une vision fondant pour une nouvelle étape », a-t-il affirmé. Aux parties qui accusent le mouvement islamiste d'opportuniste, M. Mokri a précisé que les défenseurs de ce choix tentent de ne pas mettre le président de la République dans l'embarras. ** Vous faites partie de ceux qui ont appelé pour le retrait de l'exécutif, que pensez-vous de l'avis émis par certains observateurs, qui ont qualifié la décision de rester à l'exécutif d' « opportuniste ? En toute franchise, le débat s'est articulé essentiellement sur ce point. Pour moi, ce n'a pas été difficile, car mon appel de quitter l'Alliance présidentielle s'inscrit dans le cadre d'une vision large dont l'objectif est la préparation d'une nouvelle étape. Nous voulons que le MSP soit un parti opposant fort et moderne, sachant il a réussi à réaliser ses objectifs, c'est-à-dire aider le pays de sortir de la crise des années 1990. Si notre parti serait capable d'accéder au pouvoir, cela aura lieu grâce à la volonté populaire, dans le cadre des élections libres et indépendantes, qui ne permettent pas que nos voix soient détournées. Si nous voulons adhérer à des alliances, cela devrait avoir lieu conformément aux résultats des élections législatives. Ça m'est égal si le pouvoir est mis dans l'embarras, après le départ de nos ministres de l'exécutif. Je suis entièrement convaincu que cela contribuera à rendre les élections plus indépendantes et servira le mouvement, même après les élections de 2012. ** Il n'est pas facile de convaincre que c'est « la médiocrité » des réformes qui vous motivé de quitter l'Alliance, il semble que vous voulez saisir la montée des islamistes dans le monde arabe… Non, à travers votre question, vous me poussez à vous donner une réponse qui ne serait pas au gré de nos frères et amis. Le motif principal de notre divorce avec l'Alliance réside dans l'apparition de courants modernistes au sein du parti. L'appel de sortir de l'Alliance et de se consacrer carrément à l'opposition remonte à plusieurs années, mais elle n'a pas été soutenu par la majorité. Les défenseurs de ce courant ont accepté le jeu démocratique et ont fait preuve de patience. Maintenant, ils récoltent les fruits de leur patience. ** Certains observateurs considèrent votre décision comme une simple manœuvre visant à être en bonne position de négocier votre part dans les joutes électorales basées sur des quotas… Il ne s'agit pas seulement de réformes. Si les réformes ont réussi, ce courant n'aurait pas été soutenu par la majorité des membres du conseil consultatif (Madjliss Echoura). En ce qui concerne le système de quotas, nous avons été toujours perdants selon ce principe. Nous avons remporté les élections présidentielles de 1995, mais nous étions privés de nos résultats. Nous avons remporté les législatives de 1997, mais la majorité a été détournée pour un autre parti. Nous avons accepté cela, car le pays traversait une crise. Aujourd'hui, nous aspirons de devenir la première force politique du pays, avec des quotas élaborés des laboratoires.