Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) doit, au terme de son conseil consultatif qui a débuté aujourd'hui, décider s'il doit continuer ou non à faire partie de l'Alliance présidentielle. Pour Abderrezak Mokri, vice-président du MSP, rien n'est encore décidé. «Il y a deux tendances qui s'affrontent au sein du parti. Pour le moment, je ne peux pas affirmer que les cadres du parti qui militent pour un retrait de l'Alliance présidentielle soient majoritaires. On va évaluer sereinement la situation et prendre la bonne décision.» A quelques mois des élections législatives, le parti de Bouguerra Soltani craint de payer cher son maintien au sein de l'Alliance, d'autant que l'agrément du parti de Abdallah Djaballah et de celui de Abdelmadjid Menasra, un dissident du MSP, va compliquer la tâche du parti. «Nous sommes fiers d'avoir décidé de rejoindre en 2004 l'Alliance présidentielle, justifie Abderrezak Mokri. C'était une décision patriotique parce que le pays était en danger. Mais aujourd'hui, le monde arabe vit des bouleversements et nous militons pour l'établissement d'une véritable démocratie dans ce pays. Malheureusement, avec les réformes proposées par le président Bouteflika, on en est bien loin.»