La Grande Bretagne a accueilli hier une grande conférence internationale sur la Somalie, auquel étaient présents des chefs de gouvernements et des représentant de 50 états et organisations, dont le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, le secrétaire général de L'Union africaine Jean Ping, le secrétaire général de la Ligue Arabe Nabil Al-Arabi, ainsi qu'une importante délégation de dirigeants somaliens. Nous avons tous été d'accord sur le fait qu'il était temps d'envisager des démarches concrètes qui viseront à aider la Somalie à se remettre sur pied. Nous avons tout d'abord assuré qu'il fallait que le mandat du gouvernement de transition en Somalie prenne fin au mois d'Aout, et la nécessité qu'il ne soit pas prolongé. Le peuple somalien doit également décider de la forme que prendront ses institutions politiques à l'avenir- nous avons donc insisté sur la nécessité que l'opération politique soit inclusive et représente tout le monde. Nous nous sommes également accordés sur le fait que l'opération politique soit ouverte à tous ceux qui sont prêts à renoncer à la violence, y compris les régions qui sont actuellement sous le contrôle des chebabs. Nous avons pris des mesures sur la base de la décision des chefs d'états africains de former une commission de gestion financière commune afin de développer les capacités de gérer les deniers publics. Notre objectif est de mettre en place un mécanisme pour réduire la corruption, restaurer la confiance et garantir que l'agent des somaliens et des donateurs soient utilisés de façon appropriée et transparente pour fournir des services au peuple somalien. Il est également nécessaire de rétablir la paix pour aboutir à des progrès sur le plan politique. La communauté internationale a pour cette raison accepté d'aider la mission de l'union africaine en Somalie (AMISOM) à étendre ses efforts en dehors de Mogadiscio pour accroitre sa réponse aux défis représentés par le mouvement des Chebabs. Une nouvelle résolution internationale a été approuvée pour l'augmentation des forces qui participent à la mission de 12000 à 17731 en plus de fournir de nouveaux équipements. Nous avons également fourni notre aide aux régions qui connaissent une relative stabilité en Somalie, puisque nous nous sommes mis d'accord sur des principes pour fournir des aides, créer un nouveau fond pour régler les conflits au niveau local, assurer des opportunités d'emploi et les services principaux dont ont besoin les citoyens de ces régions, et soutenir le développement des autorités locales. Le gouvernement britannique a annoncé une contribution de 15 millions de livre sterling, et d'autres pays lui ont ensuite emboité le pas. La conférence a abordé tous les défis que représente le terrorisme- qui est une menace à laquelle fait face le peuple somalien, la région et à plus grande échelle le monde – considérant qu'il était prioritaire d'entraver la circulation des terroristes de et vers la Somalie ainsi que de bloquer leur moyens de financement. Nous allons également fournir notre aide pour un système de justice pénale en Somalie. Concernant la piraterie, le gouvernement britannique et le gouvernement des Seychelles s'emploient à fonder un nouveau centre régional de lutte contre la piraterie avec le soutien d'autres partenaires, le centre poursuivra les chefs de la piraterie, les négociateurs pour le paiement de rançons et les médiateurs, et ce pour briser le cercle de fonctionnement de la piraterie. De nombreux accords ont également été trouvés entre les pays dans le but de faciliter pour les pays de la région le jugement des personnes suspectés d'être impliquées dans des actions de piraterie puis leur transfert dans des prisons en Somalie. La Somalie a connu une grande famine l'année dernière, la conférence a donc également insisté sur la nécessité pour les donateurs à travers le monde à répondre généreusement pour faire face à cette crise et fournir autant d'aides que cela est nécessaire. Malgré les informations positives des nations unies sur la fin de la famine, la situation humanitaire reste très inquiétante puisque 2.34 millions de personnes sont toujours victimes de la famine. Toutes ces mesures représentent une tentative de changer la situation en Somalie, de situation en constante dégradation en stabilité et sécurité progressives. Nous ne devons cependant pas nous faire d'illusions car réaliser cet objectif prendra du temps, nous allons donc traiter cette situation objectivement et logiquement. Nous ne pouvons pas changer la situation en Somalie par la tenue d'une seule conférence, l'avenir de la Somalie est en définitive entre les mains des somaliens seuls. Mais les somaliens ne peuvent pas le faire sans aide, c'est pour cette cela que j'ai appelé à la tenue de cette conférence-pour mobiliser le soutien international à la Somalie et envoyer un signe au peuple somalien que nous sommes à leurs cotés mais également pour rappeler à tous ceux qui veulent importer la violence et le terrorisme de ne pas sous estimer notre volonté de trouver une solution en Somalie.