Pas de répit pour la famine, qui continue de gagner du terrain dans la Corne de l'Afrique, particulièrement en Somalie. Hier, nous avons appris de source onusienne qu'elle avait atteint trois nouvelles zones : la capitale somalienne Mogadiscio, le corridor d'Afgooye et le Moyen-Shabelle. Trois régions qui se rajoutent aux deux autres déjà touchées. Selon un rapport de l'ONU, 2000 réfugiés somaliens ont traversé la frontière pour se rendre aux pays voisins, l'Ethiopie et le Kenya, également touchés par cette crise historique, dans le but de gagner des camps humanitaires et espérer ainsi échapper temporairement à cette catastrophe humaine. Mercredi, les Etats-Unis, qui sont les plus gros donateurs, ont pressé la communauté internationale d'agir au plus vite. «Nous estimons que plus de 29 000 enfants de moins de 5 ans sont morts dans les 90 derniers jours dans le sud de la Somalie», a déclaré au Congrès américain Nancy Lindborg, responsable à l'agence américaine d'aide au développement USAID. Déjà meurtrière, la situation s'envenime avec le blocage des zones humanitaires par des insurgés islamistes depuis 2009 : aucune organisation humanitaire n'est autorisée à travailler sur le sol somalien. Les ONG sont donc basées dans les pays voisins, notamment au Kenya, et emploient des locaux pour distribuer les aides à l'intérieur du pays. Une aide au ralenti qui n'augure rien de bon pour la survie de ces affamés qui font fasse à cette famine historique.