L'agence de presse marocaine a annoncé avant-hier après-midi que la délégation marocaine représentant le roi marocain aux funérailles de l'ancien président algérien s'était officiellement retiré de l'enterrement du premier président de l'Algérie indépendante. Le Maroc a selon la même source protesté contre la présence du président du front Polisario, Mohamed Abdelaziz à l'enterrement de l'ancien président algérien Ahmed Ben Bella, et a décidé de retirer sa délégation. La délégation envoyée par le monarque marocain Mohamed V pour participer aux funérailles, était composée du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et du conseiller du roi et ancien ministre des affaires étrangères Tayeb Fassi Fihri, alors que le président de la république sahraouie Mohamed Abdelaziz était accompagné d'une délégation comptant Bachir Mustapha Sayed, membre du secrétariat national et conseiller à la présidence, Mohamed Ouali Aakik, ministre des régions occupées et des communautés et membre du secrétariat et l'ambassadeur en Algérie Ibrahim Ghali. La presse marocaine a déclaré que le Maroc a « retiré sa délégation de l'enterrement de feu Ahmed Ben Bella en raison de la présence officielle de la délégation du Polisario », même si le ministre et ses accompagnateurs s'étaient recueilli sur la dépouille du président défunt, au palais du peuple à Alger, puis été présents lorsque la dépouille a été transportée au cimetière d'El Alia, ainsi que lors de la prière puisque le chef du gouvernement marocain était au premier rang. L'agence officielle marocaine a indiqué que la délégation marocaine s'était immédiatement retirée après avoir constaté la présence protocolaire de la délégation (Polisario), dirigée par Mohamed Abdelaziz. Rappelons dans ce contexte que le président Abdelaziz Bouteflika avait été obligé, lorsqu'il avait assisté aux funérailles du roi Hassan II en juillet 99, de serrer la main au président israélien Ehud Barak en présence de caméras et d'agences de presses du monde entier, sachant que l'Algérie ne reconnaît pas l'entité sioniste, l'Algérie n'avait pourtant pas protesté et ne s'était pas retiré de l'enterrement du roi marocain, et n'avait pas provoqué de tollé au sujet de ce « traquenard », malgré l'immense différence entre les deux évènements, l'Algérie aurait été en droit de protester, puisque certains ont vu dans cette poignée de main au palais royal à Rabat « une normalisation », alors que le Maroc est en négociation officielle à Manhasset avec la délégation du Polisario, mais qui veut protester contre la présence de la délégation du Polisario au cimetière d'El Alia.