La ministre bahreïnienne du Développement social, Mme. Fatima El Balouchi, a exprimé, hier, sa grande inquiétude sur la crise qui secoue son pays, soulignant qu'elle craint que ces manifestations puissent mener le pays à une division interne entre la communauté sunnite et chiite, ajoutant qu'une sorte de haine ne cesse de se propager entre les communautés religieuses au Bahreïn. Lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Genève, Mme. El Balouchi a fait part de son regret quant au refus des « leaders » de l'opposition de se réunir autour de la table de dialogue auquel a appelé le roi, poursuivant que l'opposition, en s'opposant à l'idée du dialogue, elle refuse l'unique issue de la crise. En ce qui est des revendications de l'opposition, la même interlocutrice a indiqué que le pouvoir les a toutes satisfait, entre autres le dossier de la violence, qui a caractérisé les premières manifestations populaires ; 400 détenus ont été relâchés et le droit de rassemblement a été rétabli. Selon Mme. El Balouchi, la conduite de l'opposition est ambigüe. Par ailleurs, des milliers de manifestants sont sortis dans les rues de Manama, exigeant « l'amendement de la constitution, afin de permettre l'installation d'une monarchie constitutionnelle et un gouvernement élu », sur la base d'un régime électoral garantissant la représentation équitable de toutes les composantes du peuple bahreïni.