Le Front des Forces Socialistes FFS n'a pas exprimé sa position vis-à-vis du discours du président Abdelaziz Bouteflika, suite à la participation du premier secrétaire du FFS, M. Karim Tabou à une conférence à Lyon en France sur « la solidarité avec les peuples Maghrébins. M. Karim Tabou a critiqué, à l'occasion, la réaction de l'Etat aux derniers événements qui ont eu lieu en Algérie et l'a accusé de vouloir gagner du temps. Le Front des Forces Socialistes a préféré temporiser avant de commenter le contenu du discours du président Bouteflika, qui a été à l'encontre des attentes du FFS d'un éventuel changement, notamment par l'installation d'une Assemblée Constituante qui se chargera de créer une nouvelle constitution pour le pays. Le discours de Bouteflika a coïncidé avec l'intervention de Karim Tabou à Lyon en France dans laquelle il a critiqué le pouvoir qui tente d' « acheter la paix sociale pour gagner plus de temps ». Plusieurs activistes du Maghreb Arabe ont pris part à cette conférence au cours de laquelle Karim Tabou est revenu sur les trois derniers mois dans lesquels l'Algérie a enregistré des actes de violence à grande échelle, et un mouvement de protestation auquel toutes les franges de la société ont adhéré, notamment, les étudiants, les médecins, les paramédicaux, les douaniers et employés de la présidence. A propos de cette conjoncture, le FFS a noté : « en dépit de la levée de l'état d'urgence d'une manière officielle et les promesses ayant été données de respecter la liberté d'expression et d'opinion, les contestataires étaient, à chaque fois, confrontés à la répression. Par ailleurs, le conférencier n'a pas manqué d'ajouter qu'en dépit du fait que l'Etat faisait tout ce qu'il pouvait pour avorter ces mouvements de protestation par l'argent et les augmentations de salaires, ce même Etat s'efforce, cependant, à parer contre tout chevauchement entre ces mouvements sociaux, d'une part, et le changement politique de l'autre.