Un hommage a été rendu à l'écrivain et journalistes Tahar Benaicha, a travers une visite surprise de journalistes et d'intellectuels à son domicile de Douéra, celui-ci à fait part de sa joie et a fait part à El Khabar de son avis sur certaines question politiques, historiques et littéraires. Lorsque Benaicha entre dans le salon ou sa famille nous a accueilli il ne semble pas surpris par la chose, cet homme né à Oued Souf en 1925, semble de par son expérience n'être surpris par rien, et c'est avec le plus grand naturel qu'il a rejoint le groupe après avoir salué individuellement tous les visiteurs, avec un grand sourire. Je me suis approché de Tahar pour discuté, la visite de la maison de cette encyclopédie vivante n'aurait pas de sens si l'on n'écoutait pas ses idées et son avis qui suscitent toujours la polémique. Je lui ai alors demandé son avis sur la scène culturelle algérienne, et sur la presse culturelle en particulier, question à laquelle il a répondu de façon directe que « c'est une scène pauvre. Il y'a une sorte de simplification et de banalisation qui caractérise la génération d'aujourd'hui ». Tahar Benaicha a commencé a publié ses écrits dans les journaux tunisiens « Ennahda » et « Ezzahra », avant de créer dans sa région natale une troupe théâtrale constituée d'un groupe d'étudiants, avant de se tourner vers le monde de la presse. L'homme de 84 ans continue de relater certains de ses souvenirs marquants, et décrit ces quatre-vingt-quatre années comme « fatiguantes », ce mot lui fait aussitôt penser à un autre souvenir d'Asie centrale, lorsqu'un journaliste remarquant son mouvement incessant entre les pays, écrit dans un hebdomadaire un article intitulé « l'homme qui n'est jamais fatigué ». Il serre dans ses bras sa petite fille qui vient de nous rejoindre et continue son récit. Je lui ai alors demandé son prénom et il répondu « Itimad » ajoutant avec enthousiasme « c'est qui lui ai donné ce prénom », je lui ai demandé sa signification et il a rétorqué « elle a été prénommé du nom de la femme de Mouatamid ben Abbad…j'ai donné à tous mes enfants des noms historiques, j'ai nommé mon fils Zoheir du nom de Zoheir Ben Kais el Balaoui qui a tué Kahina ». Interloqué j'ai lors demandé pourquoi et il m'a répondu que « si Kahina n'avait pas été tuée nous n'aurions pas été musulmans ». Je lui ai alors fait remarqué que ces propos pourraient déplaire à certains, il a alors répondu en souriant « il n ya que les berbéristes a qui cela ne plaira pas mais ils connaissent très bien mon avis sur le sujet ». Ce sujet ma amené a lui demandé son avis sur l'écrivain algérien Mouloud Mammeri ce a quoi il a répondu « il était habité par le Kabylité. Il était plus kabyle qu'algérien et nationaliste », ajoutant qu'il « faut ouvrir le dialogue et le débat sur ce sujet ». Le poète Samir Settouf est également intervenu en déclarant « je dois indiquer un trait principal chez Tahar Benaicha, c'est son refus de tous poste politique après l'indépendance », ce a quoi il a répondu « j'ai choisi le travail le plus difficile celui de soutenir la classe ouvrière à cette époque ». Je lui ai enfin demandé s'il pensait à écrire ses mémoires et il m'a répondu « j'ai transcrit la majorité de mes expériences sous forme d'articles qui ont été publiés dans différents journaux et revues, ainsi qu'avec des dizaines d'enregistrements radios, audio et télévisuelles. Et tous existent encore, éparpillés ici et là ».