Sonatrach a décidé de ne pas retenir le consortium anglo-indonésien Petrofac/IKPT pour la réalisation d'un nouveau train GNL (GNL3/Z), à Arzew, et va entamer des discussions avec l'italo-japonais Snam Projetti-Chyoda, classé en seconde position par la commission d'ouverture des plis de l'activité aval qui s'est réunie le 12 juillet 2008 à la direction générale de la société, à Alger. Oran : De notre bureau L'information a été communiquée, hier en fin de journée, par M. Henni, directeur de la division EDV (développement), au siège de l'activité aval de Sonatrach, à Oran, après avoir déclaré que le consortium retenu provisoirement n'a pas répondu favorablement à deux réserves émises par le groupe pétrolier algérien. En effet, lors de la séance d'ouverture des plis qui s'est déroulée en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, ainsi que du PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et du vice-président de l'activité aval, Abdelhafid Feghouli, un délai de 10 jours « calendaires » a été octroyé au consortium Petrofact/IKPT pour répondre à deux principales réserves que sont, selon un communiqué de presse remis à l'occasion, « l'obtention et la remise à Sonatrach des bilans et les simulations dûment validées par le détenteur du procédé et le fournisseur des turbomachines de procédé, à savoir respectivement APCI et General Electric Nuovo Pignone, pour une capacité de production de 4,3 millions de tonnes de GNL garantie par an, mesurée dans les navires », d'une part, et « le maintien du montant contractuel hors impôts, droits et taxes, tel que proposé par le consortium Petrofact/IKPT lors de la cérémonie d'ouverture publique des offres commerciales du projet, soit 241 128 713 000 DA, d'autre part ». M. Henni a déclaré que « les documents remis le 20 juillet par le consortium Petrofact/IKPT, notamment ceux du détenteur de procédé APCI et du fournisseur des turbomachines de cycle General Electric/ Nuovo Pignone ne sont pas suffisants et ne répondent pas aux exigences de Sonatrach, garantissant la capacité de production en question ». Il est également fait mention que les résultats communiqués par Petrofact/ IKPT ne sont que préliminaires et ne sécurisent pas suffisamment Sonatrach quant à la réalisation du projet dans les conditions requises. Le dernier point retenu en défaveur du consortium éliminé concerne le passage du montant contractuel hors impôts, droits et taxes à 257 488 300 000 DA, alors que la société algérienne avait exigé le maintien du montant contractuel initial, cité plus haut. Par ailleurs, à titre de rappel, le consortium Snam Projetti-Chyoda avait proposé (à l'ouverture des plis le 12 juillet), selon un document interne à l'activité aval, une capacité de production de 14 800 t par jour pour un prix de revient de 61 000 DA la tonne, soit une capacité de production annuelle de 4, 6 millions de tonnes et le coût du projet avoisinerait 281 milliards de dinars (4,55 milliards de dollars environ).