Faute de piscine dans la ville, beaucoup de Lakhdaris se rabattent sur les gorges de Lakhdaria, un site pittoresque où il fait bon se rafraîchir par ces temps de canicule. Les uns arrivent sur les lieux par bus, d'autres par leurs propres moyens (autos et motos). Quant aux usagers de la RN 5, du moins les habitués d'entre eux, ils prennent souvent le temps de marquer une halte aux gorges de l'ex-Palestro pour faire d'une pierre deux coups : prendre une douche sous l'impressionnante cascade et déguster une ou deux cailles rôties sur feu de braises. Situées à 5 km à l'ouest de la ville, les gorges de Lakhdaria, appelées aussi Sidi Ahmed Zerrouk, du nom d'un saint homme, avaient de tout temps attiré les visiteurs. Il n'y a pas si longtemps, même les femmes y venaient se mettre sous la cascade en poussant des youyous tout en implorant Dieu à exaucer leurs souhaits. Aujourd'hui, si la gente féminine a déserté les lieux, les hommes, eux, y affluent chaque jour un peu plus nombreux, assurés qu'ils sont, de passer d'agréables moments. Seule ombre au tableau, durant la décennie rouge, les gorges de Lakhdaria étaient devenues un véritable coupe-gorge. Nombre d'usagers de la RN 5 y ont laissé leur vie dans des faux barrages, avant que les gendarmes et les gardes communaux, par une présence permanente et dissuasive, ne sécurisent définitivement les lieux. A noter que les gorges de Lakhdaria, comme leur nom ne l'indique pas, sont en fait les gorges de Ammal, du nom de la commune à laquelle elles sont rattachées après le dernier découpage. Une chose est sûre, cependant, quelles soient de Lakhdaria ou de Ammal, ces gorges demeurent un lieu touristique par excellence. Et ce ne sont sûrement pas ceux qui s'arrêtent là pour la première fois qui diront le contraire.