Des praticiens affirment que les services spécialisés dans la santé mentale ne disposent guère de tous les moyens nécessaires permettant une réelle prise en charge des malades, ce qui les conduit à tirer la sonnette d'alarme. Il y a lieu de signaler que les médecins en charge du problème appellent à faire la différence entre les malades, lesquels ne sont pas tous des déments à interner. Leur nombre en augmentation concerne toutes les pathologies touchant le mental, et ce sont surtout les cas de dépression nerveuse qui sont enregistrés au niveau des centres spécialisés. Selon les mêmes spécialistes, la plupart de ces troubles dépressifs ont touché des personnes ayant vécu des actes terroristes, des personnes ayant des problèmes sociaux, subi des échecs scolaires, etc. Ajoutant que ces maladies, relativement faciles à guérir, pourraient conduire le sujet à perdre la raison s'il n'est pas traité rapidement. Pour cette raison, on signale qu'il est nécessaire de le soigner pendant qu'il est encore temps. La situation est d'autant inquiétante, selon nos sources, dans la mesure où l'on soupçonne que beaucoup de dépressifs seraient cachés par leur famille. Le nombre de ces cas reste totalement inconnu, reconnaît-on, surtout dans la campagne où beaucoup de famille, craignant que leur parent souffrant de dépression puisse être considéré comme étant fou, et donc ils le cachent au voisinage. L'ignorance aidant, affirme nos sources, des familles font appel à des charlatans qui leur font croire qu'il s'agit d'un corps habité par un mauvais djinn et être en mesure de le chasser. Beaucoup de cas empirent, déplorent encore des spécialistes, et ces malheureux atteignent, disent-ils, un stade où ils deviennent incurables. Ainsi donc, un certain nombre de personnes souffrant de dépression nerveuse non traitée, sombrent carrément dans la folie, échappent au contrôle de leur famille et se retrouvent dans la rue, entièrement livrés à eux-mêmes.