Séismes, inondations, feux de forêt : d'ici six mois, l'outil spatial viendra améliorer la gestion des catastrophes naturelles grâce à la création d'une cellule d'alerte conçue spécialement pour intervenir avant, pendant et après la crise. Explications. Qui a eu l'idée de mettre en place cette cellule ? « Suite aux recommandations du séminaire international sur l'utilisation des technologies spatiales pour la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, qui s'est tenu en mai 2005 à Alger, l'Agence spatiale algérienne a proposé la création de cette cellule auprès de la Protection civile, explique Nacima Rachedi, ingénieur en électronique et chargée des applications spatiales à l'Asal. Ce projet s'inscrit aussi dans le cadre de la loi du 25 décembre 2005 sur la prévention des catastrophes naturelles. » Quels en seront les acteurs ? Il y a aura trois types d'acteurs. Au centre : la Protection civile, où se trouvera la cellule. Elle aura ensuite quatre interlocuteurs « indicateurs » d'alertes, qui lui fourniront des informations sur le degré de stress hydrique, les pontes de criquets, les mouvements de microfailles… : l'Institut national pour la protection des végétaux (criquets), le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (séismes), la direction générale des forêts (désertification et feux), et l'Agence nationale des ressources hydrauliques (inondations). Enfin, elle collectera les données nécessaires pour gérer l'alerte (carte, images satellite, prévisions météo) auprès de trois autres interlocuteurs : l'Institut national de cartographie et de télédétection, l'Agence spatiale algérienne et l'Office national de la météo. Comment va-t-elle concrètement fonctionner ? Dès que l'alerte est donnée (elle peut l'être également par un citoyen), la Protection civile sollicite l'entité des Nations unies, à Annaba et bientôt à Alger, qui transmet la requête aux satellites disponibles et couvrant la zone touchée par le sinistre. Les images sont ensuite transmises à l'Asal pour traitement. « Là, par un système de transmission d'information - via Internet et un réseau en fibre optique - les données circulent en quelques heures entre tous les acteurs de la cellule pour un échange d'expertise de façon à prendre la meilleure décision », ajoute Nacima Rachedi.