Ancien présentateur de JT, reconverti dans le documentaire environnemental, Tidjani se lance aujourd'hui dans le septième art. Amoureux de la nature, il n'a de cesse de la défendre à travers sa caméra. Il tente maintenant de faire connaître son projet de film qui est une allégorie de la patrie algérienne. Retour sur un parcours de carrière…Tidjani a débuté sur les plateaux de la télévision en 1981. Après avoir embrassé une carrière de journaliste sportif puis de reporter, il est devenu le présentateur phare du JT pendant plus de dix ans. En 1991, il quitte son siège de présentateur et réalise des documentaires dans le cadre de l'émission « Pour le savoir ». Multipliant les appels à la conscience et au respect de l'environnement, il sillonne la steppe algérienne, la ville d'Oran, les jardins botaniques et tant d'autres lieux. Il a été l'un des premiers à sensibiliser les téléspectateurs au phénomène de la sécheresse et au nécessaire traitement des déchets, des sujets d'ordre écologique qui à l'époque ne faisaient pas encore parti des débats. « Il est important de parler de ces problèmes et du respect de la nature, car c'est elle qui nous fait travailler, c'est elle qui nous nourris et on est en train de détruire celle qui du même coup nous donne la vie », explique le journaliste. Au début des années 1990, Tidjani remarque un changement de comportement au sein de sa rédaction, comme bon nombre de ses confrères, il décide de ne pas suivre les « nouvelles lignes de conduite » et referme la porte de la Télévision algérienne derrière lui. En 1995, il participe à une table ronde avec des personnalités politiques, consécutivement à cette rencontre, le journaliste réalise des documentaires d'étude sur les phénomènes d'érosion, de défrèchissement des terres et bien d'autres faits alarmants au profit du Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS). Des plateaux télé aux plateaux de tournage, il n'y a qu'un pas, puisque Tidjani vient d'écrire le scénario d'un film qu'il rêve bien sûr de voir réaliser. Ce dernier concerne une allégorie de l'Algérie. Le tableau se dresse en pleine guerre civile et débute avec le rêve d'un journaliste... Une femme vêtue de haillons déchiré lui apparaît malgré tout dans une extrême beauté. Elle lui confie une mission, celle de ramener le livre des sages pour le remettre ensuite à son fils aîné, incarnant l'avenir du pays. Pour le posséder, le songeur devra s'exposer à un parcours initiatique et rencontrer de nombreuses personnes qui ont fait l'histoire de la philosophie. Par le biais du recueil, la mère espère voir ses enfants se raisonner et ne plus assister aux querelles pour une richesse qu'ils ne veulent pas partager. Un idéal dont Tidjani voudrait qu'il devienne réalité au niveau de la société algérienne. Mais entre le cinéma et le réel se trouve toute une dimension...