Le Conseil national économique et social (Cnes) a rendu public hier son 7e es conséquences directes de la fuite de brut survenue mardi dernier au niveau des bouées de chargement en offshore de Skikda ne se sont pas fait attendre. Hier déjà, une alerte à la pollution a été presque décrétée sur une partie de l'immense plage Ben Mhidi. Une cellule de crise a même été installée et dans sa volonté de parer à toute éventualité, elle a conseillé à titre préventif aux centaines de baigneurs d'éviter tout contact avec la mer, en attendant la poursuite des opérations de dépollution. A la direction de la Protection civile, on affirmait hier que le dispositif de lutte terrestre était enclenché. « Le matériel antipollution dont nous disposons est en place et le potentiel humain est toujours en veille », précisera un cadre de la Protection civile. Hier, sur place, des agents de la Société de gestion des terminaux à hydrocarbures des ports algériens (STH) et des éléments d'une société d'assistance égyptienne poursuivaient les opérations de dépollution. Un cadre de la STH qui supervisait les opérations a précisé que l'accident n'était qu'« un malheureux incident sans gravité que nous avons enregistré mardi dernier, alors qu'on s'attelait à charger un tanker. Une fuite assez minime a été relevée sur le flexible. On a aussitôt coupé toute alimentation de brut pour procéder au changement du flexible. D'ailleurs, comme vous pouvez le constater, le tanker est en train de charger ». A notre question de connaître le volume de brut qui s'est déversé, il répondra que « les quantités ne dépassent pas, à notre connaissance, les 400 litres. On a réussi à minimiser l'impact ». Il précisera par ailleurs que la STH a engagé, dès la matinée, des opérations de dépollution en aspergeant le brut de neutralisant et de dispersant. Cependant, d'autres sources affirment que les quantités déversées dépasseraient largement les 400 litres, précisant que dans la réalité, les bouées ont connu deux fuites et non une seule. Selon ces sources, la première fuite a été maîtrisée dans la soirée de mardi, avant qu'une seconde se déclare mercredi vers 10h. « D'ailleurs, précisent nos sources, le tanker n'a pas réussi à charger et il devait être remorqué pour s'éloigner des sea-lines hier vers 19h. » Des estivants faisaient également état hier de l'existence d'une nappe de plus de 40 m de diamètre que les courants dirigeaient vers le lieu où s'était échoué le Tenerife, une épave qui gît sur la plage de Ben Mhidi depuis des lustres. Aucune autre information n'a été officiellement apportée et les supputations les plus folles continuent à s'échanger entre estivants en attendant de voir plus clair.