Les opérateurs économiques de la wilaya de Annaba ont déballé, à la faveur d'une rencontre tenue mardi dernier au siège de la wilaya, tous leurs problèmes devant le nouveau wali. Ils ont dénoncé les entraves auxquelles ils font face pour concrétiser leurs investissements respectifs. L'accès au foncier industriel figure en pole position de leur longue liste de difficultés autant que les retards enregistrés, et dans l'étude de leurs dossiers, et dans la délivrance des actes de propriété de leurs terrains. Investisseur dans la commune de Berrahal, Amara Hajaji a été parmi les premiers à intervenir devant un wali tout ouïe à ses doléances. Il a déclaré : « Avec mes associés, nous avons introduit une demande de permis de lotir d'une assiette de terrain dans la localité de Lallalick (El Bouni). Le 7 mai 2008, nous avions été notifiés par un refus justifié par une étude en cours et la présence d'une voie de servitudes sur le terrain en question. Or, dans la même zone, un autre investisseur a déposé, en novembre 2007, une demande similaire. Paradoxalement, la direction de l'urbanisme lui a accordé le permis le 21 janvier 2008 ». Et d'ajouter : « Mieux encore, un autre modificatif sera également accordé le 8 mai 2008. La réponse émise par le chef service est donc erronée. Il a incombé à l'ex-wali le favoritisme de son administration. Une réponse qui confirme le traitement à deux poids deux mesures. Je le défie de prouver ses dires, car je n'ai déposé qu'une seule demande ». D'autres opérateurs spécialisés dans l'immobilier déclarent avoir vu « des vertes et des pas mûres » dans leur parcours d'investissement. En effet, plusieurs promoteurs spéculateurs n'ont trouvé aucune difficulté à rajouter des étages à leurs immeubles après que ces derniers ont été achevés. « Cela prouve que l'étude a été élaborée initialement selon le nombre des étages prévus d'être rajoutés. C'est-à-dire, on demande un permis de construire de R+4. Après, on rajoute les autres, etc. Le cas contraire expose les fondations à l'écroulement ». Rappelons que sur 736 dossiers d'investissement, déposés entre 1998 et 2008 au niveau du Calpiref, seuls 50 ont eu le visa. Ils représentent une enveloppe de 47,5 milliards de dinars.