En raison de l'exiguïté de ses rues, Aïn Beïda suffoque sous le poids et la pression d'une circulation devenue par trop impressionnante. Les embouteillages sont devenus fréquents à certaines heures de la journée, surtout le soir quand l'air commence à se rafraîchir. Les cortèges de voitures, assourdissant l'environnement par leurs klaxons, se suivent à la queue leu leu, à n'en plus finir. Les grands boulevards de la ville, tels que Mansouri Ali (bd du nord) et Kanouni Tayeb (bd de l'ouest) ne connaissent pas de répit. Un plan de circulation est nécessaire pour une ville qui compte plus de 200 000 âmes et un nombre impressionnant de voitures. En plus des automobiles qui rendent infernale la vie des riverains, il faut évoquer aussi le tohu bohu engendré par les motocyclistes qui, avec leurs « drôles de machines », agacent les plus patients d'entre nous. Le phénomène des motos pétaradant à l'envi a pris des proportions énormes, à tel point que tous les jeunes férus de motos s'y mettent avec une certain plaisir sadique. Et les plus jeunes dans tout cela ? Les garçons et filles ont, eux aussi, trouvé la parade en optant pour le nouveau jeu qu'est le roller. Avec leurs patins, ils prennent d'assaut les rues et ruelles de la ville, se pavanant par-ci s'exhibant par là ; question d'équilibre et de hardiesse ! Seuls en sont capables ces petits lutins, dont l'espiéglerie n'a d'égale que leur désir de plaire à leurs géniteurs. Il leur a fallu du temps pour convaincre les parents à leur acheter des rollers, les moins téméraires se contentent de jouer à la trottinette. Les risques de chute sont moindres mais le plaisir est le même. Mais attention quand même aux voitures qui, quelquefois, roulent à tombeau ouvert.