L'objectif d'augmenter la production de pétrole à 2 millions de barils par jour reste maintenu, selon le ministre de l'Energie et des Mines. Dans un entretien accordé à Algeria Energy Weekly, Chakib Khelil, a cette fois-ci, parlé de l'horizon 2010-2012 pour ce nouveau plafond de production en intégrant le condensat et le GPL. L'objectif de porter la production de pétrole brut à 2 millions de barils par jour avait été arrêté durant l'année 2001. Au moment où la dette extérieure restait encore très importante et au moment où les cours du pétrole étaient autour de 24 dollars le baril. Actuellement, la production de pétrole brut serait de 1 450 000 barils par jour. L'augmentation des cours du pétrole ces dernières années, qui ne nécessite plus une accélération dans la conduite des projets, et le retard pris dans certains projets gérés en partenariat, notamment dans l'unitisation, semblent avoir fait reporter l'objectif des 2 millions de barils. Pour le gaz, les objectifs arrêtés semblent réalisables avec des exportations de 85 milliards de mètres cubes, malgré le problème vécu dans le projet de Gassi Touil. Mais comme pour le pétrole, l'échéance semble avoir reculé vers 2012. L'augmentation des réserves d'hydrocarbures et la hausse du volume des exportations de gaz naturel est l'objectif d'un vaste programme d'investissements de Sonatrach, de l'ordre de 45,5 milliards de dollars entre 2008 et 2012, a indiqué le ministre. Sur les 45,5 milliards de dollars, un montant de 35,8 milliards de dollars représente les investissements pris en charge par Sonatrach dans les activités amont, le transport par canalisations et l'aval.Les investissements des associés étrangers représentent 9,7 milliards de dollars. A propos du dernier appel d'offres pour l'exploration et l'exploitation, M. Khelil a indiqué que l'intérêt manifesté par les compagnies pétrolières démontre leur volonté d'investir en Algérie dans l'amont pétrolier algérien, vu le cadre législatif et réglementaire attractif, transparent et clair. La demande d'électricité passera de 6411 MW en 2007 à environ 12 000 MW en 2017, selon le ministre. Pour couvrir la demande d'ici à 2017, les investissements en production d'électricité s'élèveront à près de 885 milliards de dinars, soit l'équivalent de 12,3 milliards de dollars. Au sujet de l'option de l'Algérie pour l'énergie nucléaire à usage pacifique et des accords signés dans ce sens, le ministre a souligné que conformément à la stratégie nationale élaborée par le ministère de l'Energie et des Mines depuis 2005, un travail est fait en direction de la formation des ressources humaines, l'élaboration de la législation et de la réglementation dans le domaine nucléaire, la mise à niveau des infrastructures en place, la sûreté nucléaire... Des programmes de coopération avec des partenaires dont l'expérience et le niveau de maîtrise dans le domaine nucléaire sont reconnus et avec lesquels l'Algérie entretient de bons rapports de coopération ont été engagés, selon le ministre. Il y a eu la signature d'accords de coopération avec les USA, la Chine et la France et d'autres accords sont en voie de finalisation avec d'autres partenaires, tels que la Russie et l'Argentine, selon M. Khelil.