Le premier responsable de la wilaya brosse un tableau des plus noirs du taux d'avancement des projets lancés dans sa wilaya. De l'aveu du chef de l'exécutif de la wilaya, lors de sa rencontre avec les 36 maires, s'inscrivant dans le sillage du récent discours du Président prononcé à l'occasion de la clôture des journées de formation des P/APC, de nombreux projets d'investissement lancés dans la wilaya de Djelfa ont généré une désillusion totale. Cela, en citant, à l'appui, l'exemple le plus illustratif du piège, dont l'administration locale a été victime de la part d'un pseudo-investisseur, qui a bénéficié d'une concession immobilière de 50 ha dans la zone industrielle de Aïn Ouessara, presque 70% de la superficie totale, dans le but, soi-disant, de monter une usine de tracteurs, ayant servi, en fin de compte, à d'autres fins probablement pour obtenir des facilités de prêts bancaires. Inutile de revenir sur les prouesses de cet escroc de grande envergure qui, selon nos informations, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour de nombreuses autres actions. Le wali exprimera, également, sa déception face à la lenteur des travaux constatée dans la partie génie civil dans la construction de l'usine de ciment à Aïn El Bel par ASEC Ciment Algérie, une filiale de droit algérien qui dépend d'un groupe industriel égyptien ASEC Cement Spa, acquéreur en toute propriété des actifs de ce projet auprès de l'ancien propriétaire l'ERCC, ainsi que des titres miniers. Le wali soutient qu'à ce rythme cette société est loin de pouvoir honorer ses engagements et produira le premier sac de ciment de l'usine le 1er juin 2010 ! Certaines informations en notre possession sont plus pessimistes, car l'assiette de terrain, encore à l'état naturel, constituerait la preuve tangible d'une intention suspecte, là aussi, et qu'au pire, il ne serait pas surprenant que cette usine ne voit jamais le jour, sans commentaire ! Le wali qui ne s'arrêtera pas là dira que ce constat affligeant peut être étendu au dossier des locaux commerciaux du Président, destinés aux jeunes inactifs qui, avouera-t-il, connaît à son tour un dédale administratif contraignant. Cette entrevue signifie clairement une mise à l'index des services de l'administration. Enfin, à l'instar du Président, le wali exhortera les élus locaux à plus de présence, d'efforts et d'initiatives pour la concrétisation des programmes de développement, insistant sur l'impératif d'efficacité et de rationalité dans l'utilisation des dépenses publiques.