La note du gouvernement adressée samedi soulagera les parlementaires qui se plaignent toujours du comportement des walis. Les bureaux des walis seront, désormais, accessibles aux députés. Les walis sont sommés de collaborer étroitement avec les parlementaires. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a instruit les commis de l'Etat d'être disponibles pour les députés, a confié à L'Expression une source proche du Palais du gouvernement. Ainsi, chose promise, chose due. Ahmed Ouyahia l'avait promis devant les membres du Parlement lors de l'adoption du Plan d'action du gouvernement. Le chef du gouvernement invite les walis à associer les parlementaires dans la gestion des affaires locales. Sur instruction du président de la République, le gouvernement somme les walis à se mettre à l'écoute des parlementaires. Selon le contenu, le gouvernement impose aux walis de recevoir les députés à titre individuel ou collectif chaque fois qu'ils en formulent la demande et qu'ils précisent qu'il s'agit d'une rencontre portant intérêt général. La précision est de taille. Il y a lieu de ne point confondre intérêt général et intérêt personnel. Les walis doivent eux-mêmes prendre l'initiative d'organiser chaque semestre des rencontres avec les parlementaires des wilayas pour les informer de la consistance des programmes de développement au niveau de la wilaya ainsi de leur état d'avancement. En outre, il est fait mention d'associer les parlementaires de la wilaya aux visites de travail des membres du gouvernement dans la circonscription. Ces mesures soulagent sans doute les parlementaires qui se plaignent toujours du comportement des walis. Lors des récents débats sur le Plan d'action du gouvernement, les députés ont saisi l'occasion, devant les membres de l'Exécutif, pour étaler certaines vérités sur les responsables locaux. «Les walis font la loi et ne nous facilitent pas la tâche sur le contrôle et le suivi des projets de développement lancés au niveau de la wilaya», s'accordaient à dire les députés. Pour les représentants du peuple, il est plus facile d'interpeller un ministre qu'un wali. Irrités par le comportement des walis, les députés ont fait part de leur exclusion des visites d'inspection des ministres. La note adressée par M.Ouyahia vise à renforcer l'action de contrôle et de suivi des projets de développement au niveau local. Comme elle vise également à mieux examiner les dépenses publiques et à relever les insuffisances. Fini l'opacité! Les membres du Parlement ont le feu vert pour vérifier le travail des responsable locaux. Autorisés et encouragés par le gouvernement, ils garderont l'oeil grand ouvert sur les budgets locaux.