Mohamed Hassaïm, directeur général de Toyota « Le secteur de l'automobile en Algérie est en pleine croissance. Pas moins de 30% à 40% d'évolution, ce qui le place en parfaite position en matière de création d'emplois. Dans ce contexte, on compte pas moins de 80 000 emplois directs et plusieurs indirects créés par ce secteur. Si les concessionnaires, avec cette nouvelle loi, accusent des pertes, cela se répercutera automatiquement sur les postes d'emplois. Des centaines voire des milliers de postes d'emploi pourraient être supprimés à cause de cette taxe. J'espère que le gouvernement reverra sa copie et supprimera cette loi qui vous oblige à payer 10% du prix de votre véhicule. Dans d'autres pays, les taxes existent mais elles sont minimes. Chez nous, le citoyen n'a pas accepté l'augmentation de quelques dinars du prix du carburant, comment voulez-vous qu'il accepte une augmentation de 100 000 da et plus ? Il y a une aberration quelque part. » Omar Rebrab, vice-président de Hyundai Motor Algérie « Cette loi est bénéfique pour le marché de l'occasion, un marché qui reste informel et qui ne génère aucun sou pour l'Etat. Importer un véhicule d'occasion de l'étranger revient aujourd'hui plus cher qu'acheter un véhicule neuf. Si vous achetez un véhicule à 4000 euros, vous allez au bout de six mois en payer le double puisque le véhicule est maquillé et que vous devriez refaire la chaîne de distribution et quelques problèmes de mécanique ainsi que les pneumatiques. Par contre, si vous achetez un véhicule neuf auprès d'un concessionnaire certes, vous payez un peu plus cher mais vous êtes tranquille et vous pouvez voyager. C'est un investissement à long terme puisque les concessionnaires garantissent les véhicules. Au lieu d'encourager les concessionnaires à investir dans le créneau des véhicules d'occasion, l'Etat introduit une taxe afin de favoriser ce marché informel. »