Dans son dernier bilan semestriel, l'inspection du travail de la wilaya de Souk Ahras avance le chiffre de 338 employés non affiliés à la sécurité sociale. Les secteurs de l'industrie et des services occupent les 2 premières positions avec un taux de 74% pour le premier et 62% pour le second. La même instance de contrôle a dressé 47 PV d'infraction qu'elle a déjà transmis aux employeurs ciblés par les 698 visites de contrôle, dont 77 contre-visites et 335 visites spéciales. S'agissant du non-respect de l'hygiène du travail, le même bilan fait état de l'exposition d'un grand nombre de travailleurs dans le secteur du textile, aux fibres synthétiques, vecteurs de plusieurs maladies respiratoires. Dans les mines et les carrières, lieux où tous les dépassements sont permis, le nombre des asthmatiques et des tuberculeux a atteint des proportions inquiétantes. Les décès, handicaps et autres blessures causées par les éboulements et les effondrements échappent souvent au contrôle des instances officielles, puisque les premiers concernés ne déclarent que rarement leur appartenance à l'entreprise responsable de leur recrutement. Concernant les retards dans les salaires, l'inspection a enregistré essentiellement 3 cas pour cause de déséquilibre financier. Il s'agit des employés de la ferme Boumaârafi de Taoura et de deux autres entreprises publiques (l'EPIH et l'ENAQS). Pour ce qui est du volet social des entreprises concernées depuis 1994 par la compression des effectifs, le rapport de l'inspection arrête à 2005 les travailleurs concernés par les formules assurance- chômage et retraite anticipée. La couverture syndicale des travailleurs a connu l'implantation, à Souk Ahras, du Cnapest, du Cnes, du Sap, du Snte et du Snapap.