Les prix du pétrole ont poursuivi leur recul amorcé depuis moins d'un mois. Vendredi dernier, à la clôture à New York, le light sweet crude a terminé à 115,20 dollars le baril, soit une différence de plus de 32 dollars par rapport à son record du 11 juillet dernier où le prix avait grimpé à 147,27 dollars le baril. En séance, il a même atteint les 114,97 dollars le baril. A Londres, le brent a terminé vendredi à la clôture à 113,33 dollars, très loin de son record atteint le 11 juillet dernier où il avait été coté en séance à 147,50 dollars le baril. Soit un recul de plus de 34 dollars le baril. Le recul est supérieur à 20%. Ce net recul des prix du pétrole en moins d'un mois conforte la thèse développée par l'Opep, qui considère que la hausse des prix actuelle n'a rien à voir avec les fondamentaux. Le niveau de la chute des prix en moins d'un mois et son importance, alors que rien de spécial n'est arrivé au niveau de la relation offre-demande, conforte l'idée que les prix sont en train d'être influencés par d'autres facteurs que celui du niveau de la production. Trois facteurs importants ont, semble-t-il, joué dans ce net recul constaté ces quatre dernières semaines. L'atmosphère d'une guerre imminente entre l'Iran et Israël, soutenue par les pays occidentaux, a laissé la place au dialogue entre les pays membres du conseil de sécurité, plus l'Allemagne et l'Iran. De plus, le choix des sanctions semble avoir prévalu sur l'idée d'une frappe contre l'Iran. Cette situation écarte l'hypothèse d'une rupture de l'approvisionnement mondial en pétrole avec le blocage du Détroit d'Ormuz par l'Iran. Les statistiques en matière de consommation de carburants aux Etats-Unis et même dans plusieurs pays grands consommateurs font état d'une baisse régulière pour les six premiers mois de l'année à cause de l'augmentation de prix à la pompe. Le dollar semble avoir repris par rapport à l'euro. L'euro est même passé sous 1,50 dollar vendredi dernier, un niveau qui date du mois de janvier dernier au moment où le prix du baril de pétrole était autour des 100 dollars. Ce recul de l'euro a surtout été provoqué par des propos du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, dans lesquels il a évoqué des risques pour la croissance en Europe. Le record de l'euro par rapport au dollar est de 1,60 dollar contre un euro et date du 15 juillet dernier au moment où le prix du baril de pétrole était à son apogée. Mais depuis les prix du pétrole ont amorcé un recul régulier et le dollar a repris.Les perspectives en matière de croissance économique qui font état d'un ralentissement des économies des plus grands pays consommateurs donnent lieu à plusieurs hypothèses en matière de prix. Les hypothèses qui reviennent le plus sont une évolution des prix du pétrole vers la barre des 100 dollars le baril. En moyenne et pour le premier semestre de cette année, les prix ont été de 110 dollars le baril pour le brent et de 112 dollars le baril pour le WTI (West Texas Intermediate). Et ce, dans le cas où le conflit sur le nucléaire entre l'Iran et les pays occidentaux n'évolue pas vers une confrontation armée.