Le village de Tassaft, dans la commune d'Iboudrarène, a commémoré, vendredi dernier, le quatorzième anniversaire de la mort de Mustapha Bacha. A l'occasion, la famille du défunt a organisé des festivités commémoratives pour ressusciter le souvenir du détenu d'avril 1980. Outre la veillée organisée en sa mémoire dans son village natal, le défunt a eu également droit à un recueillement digne.Ses amis, les membres de sa famille et plusieurs citoyens de la région se sont recueillis dans le souvenir sur la tombe du regretté où une gerbe de fleure a été déposée. Dans une ambiance pleine d'émotions, les présents ont rendu un hommage appuyé à ce personnage qui fut l'un des symboles du militantisme politique. Aujourd'hui, le poids des années qui passent ne peut aucunement faire oublier les sacrifices de cet homme au courage inébranlable. Ses activités aussi bien au sein du MCB qu'au niveau du RCD restent implacablement comme une réalité palpable de son parcours de militant des causes justes. Il naquit, en 1956, au village de Tassaft Ouguemoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mustapha Bacha a eu un parcours de véritable militant de la cause identitaire, notamment durant son cursus d'études supérieures en sciences économiques, à l'université de Ben Aknoun, à Alger. C'est là que plusieurs militants berbères avaient bravé la menace intégriste et la répression du pouvoir pour mener le combat identitaire. On se rappelle de Kamel Amzal qui a été assassiné, en 1981, à la FAC de Ben Aknoun par des fanatiques intégristes. Mustapha Bacha figurait, d'ailleurs, parmi cette famille qui avance et qui a opté pour une lutte sans relâche pour une Algérie démocratique. Il a été arrêté, au lendemain des événements d'Avril 1980, en compagnie de 23 autres détenus. A l'avènement du pluralisme politique, en 1989, Mustafa Bacha était l'un des membres fondateurs du RCD. Il s'est éteint le 8 août 1994, suite à une crise cardiaque.