Deux ans après la mise en service de l'aéroport international d'Alger, quel bilan faites-vous jusque-là ? Et quelle idée faites-vous de la gestion des Aéroports de Paris (ADP) ? Je tiens d'abord à préciser que ce n'est pas ADP qui gère l'aéroport, mais c'est un partenaire dans le cadre d'un contrat de gestion. C'est la société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires qui gère l'aéroport. Nous avons un contrat de gestion avec ADP sur 4 ans. Ils sont là pour nous assister et nous aider. Il ne faut pas oublier que la nouvelle aérogare est un bâtiment nouveau et nous avons des équipements sophistiqués. Nous n'avons pas l'habitude d'exploiter ces équipements, c'est pourquoi nous avons fait appel à ADP qui est une boîte expérimentée. Actuellement, nous avançons très bien et nous avons de bons résultats : tout ce qui est maintenance assistée par ordinateur, comptabilité analytique, procédures de maintenance et d'exploitation est mis en place. Avoir tous ces outils de gestion c'est très important pour un gestionnaire. Pour l'aéroport, la nouvelle aérogare est d'une capacité de 6 millions de passagers. Actuellement, nous traitons 2 400 000 passagers, donc on est loin de la saturation. Tout le monde apprécie la qualité des services de l'aérogare et de l'espace. Je suis très étonné, en particulier, par l'appréciation des étrangers. L'aéroport d'Alger est conçu d'une manière à donner plus de satisfaction aux passagers qu'aux autres. Je m'explique, cela veut dire que le passager a le chemin le plus court. Le passager bénéficie du meilleur circuit. Cela fonctionne très bien, mais nous n'avons pas encore atteint le niveau de performance. Nous faisons des améliorations en permanence. Nous avons mis des outils (des enquêtes) qui nous interpellent à chaque fois et nous essayons d'améliorer la qualité. Nous sommes engagés dans une certification ISO 9001 management qualité pour tous les services de l'EGSA et également dans le management de l'environnement (14 001) nous avons un bureau qui nous accompagne pour aller vers la certification (c'est en cours et elle doit se faire en 18 mois). L'octroi du marché de gestion de l'aéroport international à ADP a été critiqué par des partis politiques, en affirmant que cette dernière n'a pas formé le personnel algérien. Que répondez-vous ? Moi, je ne fais pas de politique, je suis un gestionnaire. Je juge le rendement et pour le moment je suis satisfait des résultats réalisés. La collaboration avec ADP se passe très bien et tout ce qui est prévu dans le contrat est en train de se réaliser normalement. Comme vous venez de le dire, la nouvelle aérogare a une capacité d'accueil de 6 millions de passagers/an. Avez-vous atteint ce niveau ? La capacité d'accueil de la nouvelle aérogare est de 6 millions de passagers. Le domestique actuel a une capacité d'accueil de 2,5 millions de personnes. L'ancienne aérogare nationale a une capacité d'un million. Pour la totalité, nous avons 9,5 millions de passagers/an. Actuellement nous traitons 4 millions de passagers au niveau de l'aéroport d'Alger et nous avons une marge de 5,5 millions. Au niveau de la nouvelle aérogare, nous traitons 2 400 000 passagers /an, donc nous avons une marge de 3 600 000 passagers/an que nous pouvons encore traiter. Vous avez annoncé récemment l'intention de la direction de l'aéroport de mettre de l'ordre dans le domaine du transport assurant la liaison entre l'infrastructure et la ville d'Alger. Qu'en est-il exactement ? Cela entre dans nos prérogatives et nos priorités d'améliorer et donner plus de satisfaction aux passagers, notamment concernant le transport par taxi. Vous savez que le problème de transport public existe même en dehors de l'aéroport. Les pouvoirs publics sont en train d'essayer d'apporter des solutions à travers des investissements tels que le train, le métro…Cela sera aussi bénéfique pour nous. Déjà, pour desservir l'aéroport, les autorités ont prévu le train en 2011. Les études ont été réalisées pour ramener le train de Bab Ezzouar jusqu'à l'aéroport. Nous avons également saisi l'entreprise de métro pour voir s'il y a une possibilité de faire une extension et de ramener le métro jusqu'à l'aéroport d'Alger. Nous sommes en train de voir avec la direction des transports de la wilaya d'Alger pour consacrer des lignes de bus spéciales pour l'aéroport. Mais des bus de bonne qualité. Pour ce qui est des taxis, nous voulons que la direction de l'aéroport soit consultée avant d'agréer un taxi pour l'aéroport. Nous avons effectué une démarche dans ce sens auprès de la direction des transports. On va essayer de conventionner les taxis.