Il a affirmé que des discussions étaient en cours, mais aucune décision n'est encore prise. “Nous n'avons pas signé de contrat pour la gestion de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Alger. pour l'heure, ce ne sont que des intentions du gouvernement algérien”, a révélé, hier, le P-DG d'aéroports de Paris, Pierre Graff, lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec le P-DG d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, à l'aéroport d'Orly-Ouest. Il a spécifié que les discussions étaient en cours, mais rien n'a été encore tranché. “Nous attendons la réponse d'Alger”, a précisé Mathieu Mounet, l'un de ses collaborateurs. jusqu'alors, le groupe ADP, qui possède deux filiales — ADP Ingeniering et ADP management — a conclu deux contrats avec l'Algérie. Le premier porte sur une maîtrise d'œuvre (supervision des travaux de la nouvelle aérogare exécutés par une entreprise chinoise). Le second d'une durée de deux ans est centré sur des conseils à la gestion. Ces contrats, finalisés il y a presque trois années, arrivent pratiquement à terme. Le groupe ADP ambitionne alors d'arracher un marché plus important en Algérie, c'est-à-dire celui de la gestion de la nouvelle aérogare d'Alger. “Notre souhait est que cela se concrétise”, reconnaît Pierre Graff. À noter que Aéroports de Paris assure la gestion de plusieurs aéroports dans le monde (Egypte, Dubaï, Pékin, Cambodge, Mexique…) Le groupe s'est d'ailleurs fixé l'objectif de devenir leader dans son domaine. Son P-DG a annoncé, hier, qu'un investissement de 2,7 millions d'euros sera consenti par ADP, sur une période de cinq ans, pour rehausser la qualité des équipements et des services des aéroports qu'il gère, notamment en France. La première action de ce plan a consisté en la reconstruction du hall 2 de l'aéroport Orly-Ouest, mis en service le 3 avril dernier après 13 mois de travaux. Le nouvel espace, complètement équipé à neuf, est destiné aux vols court-courriers ou vols navettes assurés par Air France, principalement en provenance ou à destination de Bordeaux, Marseille, Nice et Toulouse. Environ 6 millions de passagers devraient transiter par ce terminal par an (une fréquence de 16 000 passagers par jour à raison d'une trentaine de vols pour chacune des destinations sus-mentionnées). Afin de réduire au maximum le temps d'attente dans l'aéroport, Air France a généralisé l'utilisation de e-service (achat des billets d'avion par Internet). la compagnie française compte lancer ce produit en Algérie dès le transfert de son activité vers la nouvelle aérogare de l'aéroport international Houari-Boumedine. Le P-DG d'Air France, Jean Cyril Spinetta, s'est déclaré totalement satisfait de la rentabilité des dessertes Alger-Paris. il a rappelé qu'un contrat de coopération entre sa compagnie et Air Algérie a été signé à l'issue de la visite du ministre français des transports en Algérie. S. H.