Le Festival national de la chanson raï s'est ouvert, lundi à 22 h, au stade du 24 Février, devant quelque 5000 spectateurs. Cette 3e édition du festival, institutionnalisé en 1996, connaîtra la participation d'une trentaine de chanteurs, dont certains feront leur première apparition sur scène, selon le commissaire du festival, Abdelkader Lamdar. Pour la circonstance, les organisateurs ont carrément fait appel aux responsables de l'Office de Riadh El Feth pour l'installation scène, la sonorisation et les effets de lumière. Après l'allocution d'ouverture de la représentante de la ministre de la Culture, un tableau musical retraçant l'évolution du raï a été donné par trois chanteurs du terroir. Un récital typiquement bédoui a été présenté par Bouteïba Saidi, suivi de Salhi Mohamed dans un raï plus moderne et moins rugueux. Leur succédant, l'ancien chanteur de Raïna Raï, Djillali, plonge le public dans une atmosphère de nostalgie, lorsqu'il entonne un morceau d'anthologie Khalouni nebki ala rayi (laissez-moi pleurer mon choix), de l'inégalable cheikh M'qelech. Djillali est un revenant qui avait gagné une place de choix dans le hit-parade des années quatre-vingt avec le groupe mythique Raïna Raï. Il est un peu plus de 23 h, cheba Sihem monte sur scène sous les applaudissements du public et interprète quelques-unes de ses premières chansons. « Sihem est l'une des valeurs sûre du raï », considère Othmane Akrour, responsable artistique du festival. Très à l'aise sur scène, elle enchaîne sur un rythme soutenu ses plus célèbres tubes, entre autres Ghir enta, Maderna walou.... La soirée, animée avec brio par Hadjem Cherif, dit H'mimiche, sera marquée également par le passage de cheb Sofiane, Sara et El Arab. Hakim Salhi, porté par un public qui en redemandait, a, comme à son l'habitude, enchaîné plusieurs titres à un rythme infernal. Pourtant, il est plus de 1h du matin. Salhi, danseur et chanteur, avait débuté sa carrière avec l'album Houb Kabir (grand amour), qui avait connu un très grand succès. Mais le clou de la soirée a été, sans conteste, le passage des chebs Mazouzi et Redouane. Ce dernier, adulé par la jeunesse algérienne, se distingue par un style propre à lui et le public semble avoir adopté ses chansons célèbres, reprises intégralement par une assistance nombreuse, à l'instar de Kolchi normal, Ma nesmah fi omri et Nti haba numérique. Pour rappel, cette 3e édition, en hommage à Kadri Diziri, se poursuivra jusqu'au16 août prochain avec en clôture un gala non- stop. « Le festival est en train de renouer avec ses origines et servira, désormais, à faire éclore de nouveau talents et la promotion d'un patrimoine culturel de grande valeur », selon le commissaire du festival. La fête ne fait que commencer…..