La Societé des eaux et de l'assainissement d'Alger, (Seaal), détient des créances auprès de ses clients. « Moderniser les relations avec le client reste l'objectif de la Seaal, sur la base d'un service normalisé, l'obligeant à respecter la notion d'équité selon laquelle tout service rendu doit être payé en conséquence », déclare Mlle Nassira Medebbeb, directrice adjointe de la communication à la Seaal, en affirmant que l'accumulation des anciennes créances qui sont « parfois contestées », et la distribution de l'eau h/24 qui a engendré une plus grande consommation, sont à l'origine de ce phénomène. S'agissant du montant de ces créances, Mlle Medebbeb affirme que les impayés s'élèvent en moyenne à 6500 DA par particulier. Sauf que de gros clients grèvent aussi les finances de la Société de gestion de l'eau d'Alger. « Les impayés de ce type représentent 44% des créances totales de la Seaal et concernent les commerces, les administrations publiques et les grands comptes », affirme-t-elle, en ajoutant que la wilaya d'Alger apporte à la Seaal une « aide active » pour recouvrer les anciennes créances des administrations. La Seaal « apure » progressivement ses anciennes créances en les réduisant, en 2 ans d'activité, à 45%. « Ces créances diminuent grâce à un traitement plus attentif des réclamations, de la fiabilité des factures, de la pose systématique de robinets avec compteurs inviolables », soutient-elle, en indiquant que la montée en puissance des coupures (de 1000 à 5000 coupures par mois) participe à cette stratégie. Concernant les « mesures coercitives », la directrice de la communication assure que la Seaal a le sens du service public, l'obligeant à mettre en œuvre avant toute mesure des solutions « personnalisées pour chaque client », à travers la mise en place d'échéanciers ainsi que le renouvellement des compteurs à un rythme de 100 000 par an. Des mesures sont prises pour faciliter les paiements. « Il s'agit, selon Mlle Medebbeb, de la facilité des encaissements à travers l'ouverture de 25 agences et la signature d'un partenariat avec Algérie Poste. Sans oublier les relances systématiques par écrit de la proposition d'échéancier, des mises en demeure, de l'accroissement des coupures et en dernier recours des actions juridiques à caractère contentieux ». Des chalets et des bidonvilles posent, par ailleurs, des problèmes à la société : « l'inventaire exhaustif » de ces quartiers se fait afin de les intégrer dans sa base de données clientèle. Les chalets ont des compteurs individuels et leur consommation est facturée mais « reste malheureusement » impayée. Des contacts ont été entrepris avec les autorités en vue de trouver une solution au problème, insiste notre interlocutrice. Un programme d'installation de fontaines est prévu pour les bidonvilles en premier lieu. La totalité des utilisateurs devrait être relevée en 2011. Les bidonvilles sont-ils concernés ? Seuls les pouvoirs publics peuvent se prononcer au sujet de ces baraquements. Le recensement de l'ensemble des clients Seaal est en cours sur le grand-Alger afin de systématiser le volume d'eau consommée.