Une mise en demeure est adressée aux mauvais payeurs, mais après plusieurs semaines de grâce. Du nouveau dans le mode de paiement des factures de consommation d'eau. En effet, la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), vient d'ouvrir 23 points d'accueil aux abonnés de la capitale pour régler leurs notes de consommation d'eau. Quatre autres points seront également opérationnels avant la fin de décembre prochain. Il s'agit de celui de Aïn Taya, qui va ouvrir incessamment, ceux de Didouche Mourad, des Annassers et de Bologhine. «Avec ce nouveau système, la Seaal veut avant tout se rapprocher au mieux de l'abonné», souligne Jean-Marie Lequement, directeur de la clientèle à la Seaal en recevant hier dans son bureau L'Expression. Ces nouvelles dispositions vont éviter moult tracas au client. Ainsi, dans un souci de proximité, il est prévu de concevoir des «caisses mobiles» pour les clients éloignés des points d'accueil. A terme, il est aussi envisagé de prélever la somme due directement sur le compte courant postal, (comme pour le téléphone, le gaz et l'électricité) ou bancaire, du client, a affirmé M.Lequement, qui rappelle que 180 bureaux de la société sont au service du client à Alger. Dans ces points d'accueil, un mode fluide de «ticketing» est programmé. L'abonné s'adressera donc directement à un guichet répondant à ses préoccupations de paiement, de réclamation, ou tout autre desiderata relatif à la distribution d'eau le concernant. Par ailleurs, faut-il le rappeler, les guichets de ces points d'accueil sont ouverts tous les jours de la semaine de 8h à 15h30 sauf le vendredi. Ces efforts de modernisation et de banalisation des guichets s'accompagnent, en outre, de recommandations mentionnées en langue nationale sur la facture. Celle-ci avise qu'un délai de 15 jours est accordé pour l'acquittement du montant des consommations relevées sur le compteur, avant d'entamer la procédure de rupture de distribution. Au-delà de ce laps de temps, un dernier avis de paiement est adressé à l'abonné huit jours après. Cet avis est suivi d'une lettre individuelle pour relancer la procédure de paiement à l'amiable et un échéancier est proposé. Ces deux procédures sont suivies alors d'une «mise en demeure quelques semaines plus tard avant la coupure.» Cette coupure peut être collective ou individuelle, selon les techniques de distribution installées. Tout récemment, des avis ont été affichés dans les immeubles pour informer les abonnés des risques de coupures collectives ou individuelles. Un manquement de paiement de facture peut même «entraîner une poursuite judiciaire», est-il indiqué dans l'avis. M.Lequement rappelle que la souscription à la Seaal est un contrat collectif, pour les immeubles, ou individuel lorsqu'il s'agit d'une habitation privée ou encore sur la demande express du client qui se voit dresser un devis d'installation préalable. Les travaux individuels font l'objet d'une analyse au cas par cas, explique-t-il. Cette dernière éventualité risque d'être relativement onéreuse pour le client au vu des installations délabrées de nombre d'immeubles vétustes de la capitale. Le directeur de la clientèle, qui s'est félicité que «l'eau coule aujourd'hui 24h/24 dans les robinets de la capitale, sauf en cas de travaux», a rappelé instamment que «l'objectif de la Seaal n'est pas de couper la distribution de cette denrée précieuse, mais d'informer constamment le client de ses droits».