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Mariam Abou Zahab (Chercheuse au CERI) : « Doute et incertitude, il faut attendre »
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2008

Mariam Abou Zahab est chercheuse au Centre d'étude et de recherches internationales CERI à Paris. Pour cette experte des questions du Pakistan, il faut attendre les pourparlers de la coalition gouvernementale. Le tout est de savoir si elle va tenir malgré ces différences d'opinion.
La démission du président Pervez Musharraff change-t-elle la situation au Pakistan ?
Tout le monde savait qu'il allait partir, le tout était de savoir quand. Pervez Musharraf n'avait plus de pouvoir ni d'ascendant sur l'armée et son gouvernement. Par conséquent, cette démission n'altère pas beaucoup la vie politique pakistanaise. L'avenir du Pakistan est incertain. Tout le monde est dans l'attente des résultats des discussions entre les deux grands partis : le Parti du peuple pakistanais et la Ligue musulmane. Ces deux grands partis frères ennemis ne se sont alliés que dans l'unique objectif d'évincer du pouvoir Musharraf. Sur les autres points (politiques et économiques), une façon de gérer le pays et même sur la réintégration du juge suprême, ils sont en total désaccord. Depuis la mise en place de ce gouvernement, Pervez Musharraf espérait qu'elle éclaterait, lui redonnant ainsi une légitimité. Il attend toujours que cela arrive. Il n'a pas dit son dernier mot dans cette affaire. Les taliban locaux poursuivent leur combat contre l'armée. Pour eux, Pervez Musharraf n'était qu'un ennemi, il en reste d'autres.
Qui sera le prochain président de la république islamique du Pakistan ?
Pour le moment, on ne peut pas savoir, les candidatures fusent. Contrairement à ce qu'a annoncé le fils de Benazir Bhutto, ce n'est pas du tout certain qu'il fasse partie du PPP. La seule chose sûre, c'est que le président sera originaire d'une petite province du Pakistan et non de la grande région du Penjab. Le nouveau président sera un candidat qui émanera d'un consensus, c'est-à-dire qu'il plaise à l'ensemble du collège électoral, l'assemblée nationale et les quatre régions provinciales. Il n'est pas du tout obligatoire que le prochain président soit un politique, cela peut être un juge ou quelqu'un émanant de la société civile.
Quelles sont les attentes du peuple pakistanais ?
Après l'annonce de la démission du chef d'Etat, il n'y a pas eu de grands débordements de joie. Les Pakistanais ont peur du lendemain. Ils sont davantage préoccupés par la crise économique, l'inflation des prix, le chômage dans le pays et les attentats quasi quotidiens que par la lutte au pouvoir qui sévit depuis plus de six mois au sommet de l'Etat pakistanais. Le peuple, lui, attend depuis tout ce temps que des mesures soient prises sur les plans économique et sécuritaire. C'est dans ce sens qu'il a voté pour les élections législatives de février. Les Pakistanais veulent l'instauration de la démocratie. Ils appréhendent la suite. Ils connaissent bien le passé de Asif Zardari, le chef du PPP, et du leader de la Ligue musulmane, Nawaz Sharif, qui n'ont pas vraiment laissé un bon souvenir de leurs politiques lorsqu'ils gouvernaient. Tous deux ont été poursuivis pour corruption.
Sur le plan international ?
La relation privilégiée entre les Etats-Unis et le Pakistan se poursuivra. Elle est nécessaire pour les deux dans la lutte contre le terrorisme. A contrario, le départ de Musharraf peut améliorer les relations entre le Pakistan et son voisin afghan. Entre l'ex-chef d'Etat et le président afghan Hamid Karzai, les tensions étaient à leur paroxysme. Son successeur ne pourra pas faire pire. S'ils arrivent à discuter sans s'insulter, ce sera déjà un grand progrès. Dernier pays acteur avec le Pakistan, l'Inde, et là encore le gouvernement indien est dans l'attente d'y voir plus clair.


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