La wilaya de Tizi Ouzou vit, ces jours-ci, au rythme des arts populaires, à l'occasion d'un festival national qui s'étalera jusqu'au 20 août. Pas moins d'une dizaine de troupes de danses folkloriques prennent part à ce rendez-vous organisé par la direction de la jeunesse et des sports, qui veut apparemment ressusciter le festival de la danse populaire qu'abritait la capitale du Djurdjura, jusqu'aux débuts de la décennie écoulée. La manifestation a, en effet, regroupé des participants venus des différentes wilayas du pays, à l'image de Tissemssilt, El Oued, Khenchela, Bordj arréridj et Batna ainsi que des troupes locales comme celles d'Iferhounene et de Mekla. Ainsi, du style kabyle au chaoui, via le constantinois, la région s'anime sous les couleurs des arts populaires. « Le festival national des arts populaires est une occasion unique d'échanges et de connaissances entre les membres des troupes participantes. Cela permettra aux jeunes de se connaître davantage et de tisser des relations d'amitié. Donc, cela sera également une opportunité pour eux d'étaler leur talent durant ces quelques jours », a déclaré le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a annoncé solennellement l'ouverture officielle de cette manifestation. De son côté, le directeur de la jeunesse et des sports a rappelé l'objectif principal de cette rencontre, qui vient à point nommé pour étoffer les programmes de l'animation estivale dans la région. Lors de la cérémonie d'ouverture, la troupe folklorique du village Zoubga, de la daïra d'Iferhounene, a donné le ton avec une présentation qui a bel et bien subjugué l'assistance de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Il en a été de même pour les autres groupes qui ont mis, avec talent, au goût du jour l'aspect originel de leur culture ancestrale. Ainsi, sous des airs multiples et diversifiés, les artistes vont se faire connaître au public durant la manifestation. Cela étant, outre le chef-lieu de wilaya, quatre autres villes de la région accueilleront les troupes. Il s'agit de Tizi Rached, Tigzirt, Azzefoun et Beni Yenni. En effet, dans la ville des genêts, les endroits retenus pour les spectacles sont : l'ancienne mairie, la placette du fleuriste à la nouvelle-Ville, Djemaâ Zitouna, dans la haute ville et la cité les Cadi. Sur un autre volet, au menu de cette rencontre figure également une exposition de bijoux, de tapis, de couscous traditionnel, de poterie, de la sculpture sur bois et la vannerie, qui se déroulera au niveau de la maison de l'artisanat du centre-ville de Tizi Ouzou. « Les arts populaires demeurent un trésor intimement lie à nos us et coutumes. Les responsables concernés doivent, notamment la ministre de la culture, s'intéresser beaucoup plus à des travaux de recherche et des études portant essentiellement sur les coutumes des différentes régions de notre pays, et ce, afin de faire connaître ces arts aux futures générations », dira Mehachi Ali, membre de la délégation de Bordj Arréridj. Enfin, en marge des présentations, les participants auront droit à un programme de détente et de loisirs. Des visites guidées sont, en effet, prévues pour faire découvrir aux membres des troupes plusieurs villes et villages kabyles. Des visites au niveau des sites historiques, naturels et archéologiques comme les ruines romaines de Tigzirt et le barrage de Taksebt, sont au programme.