L'horreur et l'ignominie ont encore frappé la terre Algérie et l'ont touchée dans son cœur palpitant. Sa jeunesse a servi une fois de trop de sacrifice sur l'autel de la haine et la barbarie. Le sang a coulé des tripes d'un pays malade de souffrir du virus terroriste, un pays qui n'en peut plus de ces convulsions qui remuent une plaie encore béante et purulente en mal de remède. Un pays enfin qui n'en peut plus et ne veut plus servir de tableau de chasse où sont consignés des noms à n'en plus finir de victimes des bourreaux de la vie. L'attentat des Issers qui a fauché la vie à 43 personnes a fait réagir la communauté internationale qui a été unanime à le condamner. « La présidence du Conseil de l'Union européenne condamne très fermement les actes terroristes qui viennent de faire de très nombreuses victimes en Algérie », souligne une déclaration de la présidence de l'UE, en réaffirmant son soutien aux autorités algériennes dans leur lutte contre le terrorisme. « Une fois de plus, le peuple algérien est victime d'attentats terroristes aveugles et barbares… La présidence du Conseil présente ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes ainsi qu'aux autorités algériennes et se tient aux côtés de l'Algérie dans ces circonstances tragiques », note la même déclaration. Le président français a, pour sa part, condamné « avec la plus grande vigueur les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir » et assure l'Algérie de « la pleine solidarité de la France et de tout son soutien contre le terrorisme ». La réaction française s'est aussi traduite par le soutien exprimé par le Premier ministre François Fillon à son homologue algérien Ahmed Ouyahia. « Fillon l'a assuré du soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme, soutien qu'il avait exprimé au président algérien lors de son voyage à Alger en juin dernier », précisent les services du Premier ministre dans un communiqué. L'Espagne a aussi « condamné avec la plus grande fermeté » ce nouvel attentat à travers un communiqué du gouvernement ibérique qui fait part au gouvernement et au peuple algériens de sa consternation. Le gouvernement turc a exprimé, quant à lui, par la voix de son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ses condoléances et sa solidarité au peuple algérien en marge du sommet Afrique-Turquie. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, fait part au président algérien du soutien de Rome : « Cher président, je souhaite te faire parvenir mes condoléances sincères et assurer de ma proximité les victimes du terrorisme. L'Italie est aux côtés de l'Algérie dans la lutte contre toutes les barbaries », affirme Berlusconi dans un communiqué. Une autre réaction de l'étranger après le terrible carnage des Issers a émané du ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, qui, tout en condamnant « avec la plus grande sévérité » les derniers attentats, estime que « les actes de terreur des derniers mois (...) sont des tentatives cruelles et lâches pour perturber la pacification interne et la réconciliation de l'Algérie ». Le chef de la diplomatie allemande considère en outre que ces attentats « montrent que le terrorisme continue de représenter une menace et soulignent la nécessité de coopérer pour le combattre ». La condamnation américaine a émané, quant à elle, de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. « Le peuple américain et le gouvernement américain présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes de l'attentat suicide contre l'Ecole supérieure de gendarmerie aux Issers et de l'attaque contre les forces de sécurité de Skikda », souligne le communiqué rendu public hier par la chancellerie. Ce dernier condamne « dans les termes les plus vifs ces actes de terreur contre le peuple algérien et nous nous engageons à aider le gouvernement algérien de toutes les façons possibles pour traduire en justice les auteurs de ces actes horribles ». Au niveau national, les réactions de condamnation n'ont pas été nombreuses. On compte celle émanant de l'Organisation nationale des enfants de chouhada qui, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes, a dénoncé « cet acte criminel qui a visé des innocents ». Cela et d'appeler le peuple algérien à « faire front contre la barbarie terroriste ». La commission consultative de promotion et de protection des droits de l'homme condamne, elle aussi, cet attentat tout en s'attachant « au caractère irréversible de la réconciliation nationale ».