Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Roch de Annaba se présente comme étant la seule ressource lors des complications gynécologiques ou obstétricales. Certaines cliniques n'hésitent pas à se « débarrasser » de clientes quelque peu encombrantes à cause une pathologie compliquée en la transférant sur ce service. Ainsi, malgré la charge de travail qui le place en tête de liste des plus actifs au niveau national avec une moyenne de 59 hospitalisations/jour, 25 accouchements/jour et 10 interventions chirurgicales/jour, le service de gynécologie obstétrique répond à toutes les sollicitations. Particulièrement celles de plusieurs heures qui ont pour finalité de sauver sur le fil du rasoir des jeunes mères ou des mères de familles atteintes de pathologies diverses, dont l'hématome rétroplacentaire (hémorragie de l'utérus), placenta préviahémorragie, préeclampsie, grossesse extra-utérine... La mission des praticiens s'est davantage compliquée avec les travaux de réfection et d'aménagement entamés ces derniers mois. Selon plusieurs intervenants, cette situation n'implique pas une charge de travail moindre si ce n'est au niveau des activités dites « programme à froid » que les praticiens peuvent différer. « Ces réfections et ces réaménagements sont nécessaires pour donner un plus à notre service. Ce qui ne veut pas dire que cela engendre pour nous une quelconque baisse des interventions. Avec les 6 spécialistes, les 26 résidents et les nombreux internes, techniciens de la santé et agents paramédicaux, nous sommes constamment en alerte pour répondre aux urgences ou à toute autre tâche liée à la mission de notre structure », a indiqué le docteur Djabri. Avec 3261 interventions chirurgicales, la plupart très pointues, pour sauver une femme au seuil de la mort, car présentant une hémorragie de l'utérus, et 8600 accouchements de janvier au 30 novembre 2004, le service de gynécologie se classe en tête de liste sur l'ensemble du territoire national.