Les structures de santé implantées dans les communes de Baraki, Sidi Moussa et des Eucalyptus sont presque boudées par la population locale à cause du manque d'encadrement et de moyens médicaux. Les cas d'urgence sont ainsi évacués vers l'hôpital Zmirli, et dans les cas les plus graves, à l'un des hôpitaux de la capitale. En raison de la grève persistante depuis quelques semaines, l'unique polyclinique ne reçoit personne, car les services de consultation sans médecins sont abandonnés et la salle d'attente est vide. Au portail d'entrée, on voit, de temps à autre, des patients qui demandent la date de reprise du travail par le corps médical, tandis que personne ne parle de la vaccination contre la grippe porcine. Un peu plus loin, à Lahoura, dans la commue de Sidi Moussa, la polyclinique reçoit peu de malades pour les soins ordinaires. A défaut de médecins spécialistes, les femmes et leurs enfants sont contraints de se déplacer aux hôpitaux de Kouba, d'Hussein Dey ou de Mustapha Pacha. Le même calvaire est vécu aux Eucalyptus, où les patients atteints de graves maladies se rabattent sur les services sous-équipés de l'hôpital de Zemirli à El Harrach. Dans les 5 grands sites de la ville des Eucalyptus, on ne trouve que 2 centres de santé mais dépourvus d'équipements et le personnel paramédical, au nombre réduit, attend toujours la fin des travaux d'une polyclinique au quartier de Cherarba. En revanche, les responsables de l'administration locale se contentent de dire que les projets proposés pour redresser la situation sont tributaires de l'accord de la tutelle.