Nous devons mettre en place un observatoire des zones humides nord-africaines, reconnu à l'échelle internationale, qui serve à la fois de réseau de données, d'outil de gestion, d'analyse et de formation. » Lors du premier séminaire international sur la biodiversité et la conservation des zones humides nord-africaines, qui se tiendra du 2 au 4 décembre à la faculté des sciences et de l'ingéniorat de l'université de Guelma, Boudjemaâ Samraoui, professeur en biologie et président du comité d'organisation, espère sensibiliser les spécialistes réunis à la nécessité de renforcer les échanges pour mieux protéger ces espaces de vie si fragiles. Dans cette optique, des scientifiques et des gestionnaires algériens, marocains, mauritaniens ou encore libyens se réuniront autour plusieurs ateliers. « Le premier thème abordé portera sur l'inventaire de la biodiversité, car il est primordial de dresser un état des lieux », précise le professeur. « Quelles sont les zones humides classées, quels sont les retards sur les inventaires... ce qui nous amènera à parler de la biosurveillance des zones humides. » Autre thématique : l'écologie et la conservation d'espèces emblématiques. « Nous allons notamment voir comment le réseau qui s'est créé autour du flamant rose peut servir de modèle pour d'autres espèces. » Enfin, un dernier atelier sera consacré à la gestion et à la conservation. « Là, nous ferons le point sur les menaces qui pèsent sur les zones humides – manque d'eau, pressions urbaines, comme l'autoroute dans le parc d'El Kala, qui ouvre une brèche importante pour d'autres aires protégées – sur les zones en dégradation pour formuler des mesures à prendre. » à : [email protected]