L'université de Guelma a organisé, mardi dernier, un séminaire international sur la biodiversité et la conservation des zones humides nord africaines, qui durera deux jours. Des experts, des enseignants et chercheurs nationaux et étrangers venus du Maroc, de la Tunisie, de Mauritanie et de France y ont pris part, pour mettre en garde contre certaines activités humaines aux conséquences fâcheuses sur la biodiversité et insisté sur la protection des zones humides au Maghreb. On avance le nombre de 1 450 zones humides, dont 762 naturelles, sont recensées en Algérie. Il est important de préciser que dans le programme de ce séminaire plus d'une cinquantaine de communications reparties à travers quatre grands axes traitaient, notamment, du rapport entre l'écologie et la gestion des zones humides. Les experts ont recommandé de "protéger et de préserver ces zones" considérant que "les activités humaines sont susceptibles d'influencer les processus écologiques et d'amplifier ou réduire les fluctuations naturelles pouvant détruire et conduire à la disparition des espèces". Samraoui Boudjemaâ, professeur à l'université de Guelma, a parlé de la nécessité d'une stratégie de la conservation des zones humides qui se base sur la collecte des informations en vue de maintenir les fonctions écologiques de ces espaces et d'asseoir un développement durable. Avant d'ajouter que cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des échanges scientifiques, va débattre de la mise en place des collaborations scientifiques sous formes de réseaux et d'un observatoire des zones humides nord africaines. Ces espaces jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant poissons et oiseaux migrateurs, d'où l'importance de leur préservation des menaces représentées par les pompages excessifs d'eau ou par l'avancée du béton, a encore souligné le professeur Samraoui Boudjemaâ. Gninba Abdeljabar, professeur en ornithologie de l'institut scientifique de Rabat (Maroc) de l'université Mohamed V, a intervenu on faisant savoir que les zones humides n'échappent pas à la dynamique de destruction qui remet en cause l'existence d'un nombre élevé d'espèces floristiques et faunistiques. Gninba a beaucoup insisté sur l'impérative nécessité de la conservation et l'exploitation rationnelle dans le cadre d'un développement durable de ces milieux qui représentent des zones d'alimentation, de reproduction, d'abri, de refuge et de repos pour de nombreuses espaces allant des micro-organismes, aux insectes, amphibiens, reptiles, oiseaux poissons et mammifères. Un autre intervenant a relevé, quant à lui, que "l'Algérie, contractante de la convention Ramsar, a mis en oeuvre une politique destinée à la sauvegarde et la gestion rationnelle de ces milieux par une meilleure connaissance de leurs aspects socioéconomiques".