Le RCK peut se considérer déjà en division nationale Une et préparer son retour parmi l'élite. Rien n'arrêtera la décision du TAS de Lausanne qui a rétabli le club de Kouba dans ses droits. Le dernier épisode, le recours de la FAF auprès de la FIFA, ne changera rien. C'est une perte de temps inutile. La plus haute instance juridique du sport dans le monde a désavoué la FAF. Les locataires de Dely Ibrahim cherchent des échappatoires, comme le recours à la FIFA, pour multiplier les problèmes et créer une situation qui plongera le football dans le chaos. Du côté du TAS algérien, on ne semble pas surpris par la décision du TAS de Lausanne, comme nous confie une source proche de cette instance « c'est la suite logique du jugement que le TAS local a rendu. Il y avait effectivement possibilité de régler ce problème ici, en Algérie, si la FAF avait fait montre d'esprit coopératif. Malheureusement, elle n'a pas voulu prendre en considération l'énoncé de juristes algériens hautement qualifiés qui siègent au TAS algérien ». Conséquence directe, le TAS de Lausanne a pris en charge le dossier, suite au recours introduit par le RCKouba et a décrété que le club cité doit être intégré en nationale Une.Revenant sur la première partie de ce feuilleton, un membre du TAS algérien confie : « dès le départ, nous avons pris soin de traiter le dossier sereinement, comme toujours. Notre credo, c'est la réglementation, les faits et la justice. Ce sont les éléments essentiels. Nous avons accompli notre mission, fourni notre réponse que la FAF devait exécuter conformément aux textes qui la régissent. Elle n'a pas voulu le faire. Oubliant, sans doute, que le TAS algérien est partie intégrante du TAS international de Lausanne et que la réglementation est la même à Alger et à Lausanne ». Il est utile de souligner que l'Algérie est l'un des rares pays en Afrique et dans le monde arabe qui dispose d'un tribunal arbitral des sports. Lorsqu'on a soulevé le problème de la souveraineté dans le traitement des affaires qui concernent le monde du sport, nos juristes ont répondu : « Lorsqu'on ratifie un traité ou une convention ou qu'on adhère à un ordre international, on se doit d'adapter sa législation nationale en fonction de la loi internationale et ce, en veillant à ce qu'elle ne porte pas atteinte à l'ordre public ». C'est justement ce qu'a fait la FAF en remodelant ses statuts conformément à ceux de la FIFA. A partir de là, « il ne fait plus aucun doute que la FIFA va ordonner à la FAF l'exécution de la décision du TAS de Lausanne », précise notre source. Il faut noter que le discours fédéral a changé de ton. Il ne parle plus de souveraineté mais de gel. Pour justifier ce changement, la FAF avance le motif suivant : le TAS de Lausanne n'a pas encore traité l'affaire dans le fond. « c'est une fuite en avant et la FAF use de moyens dilatoires pour retarder l'échéance de l'application de la décision », renchérit un membre du TAS algérien. Enfin, il y a lieu de savoir qu'au TAS algérien le temps n'est plus aux interrogations. Les décisions, elles, ont été prises à un niveau hiérarchique, affirme-t-on. Le TAS Lausanne tranchera au fond certes, mais sans dévier de la mesure provisionnelle d'urgence qui est exécutoire.