Le conflit syndico-syndical opposant depuis trois ans les sections locales et wilayales au secrétaire général du syndicat national de la Protection civile, affilié à l'UGTA, ne semble pas connaître son épilogue. La situation litigieuse, née après l'annulation, en 2007, pour des raisons qui demeurent encore inconnues, des travaux de la commission installée suite à la tenue du conseil national et aux rencontres régionales, en vue de préparer un nouveau projet de statut pour la corporation, alimente encore les débats dans les rangs des syndicalistes au niveau de 38 wilayas structurées au sein du Syndicat national de la Protection civile (SNPC). Selon Salah Tambrabet, secrétaire national chargé de l'administration et des finances, les décisions irréfléchies du secrétaire général, agissant, selon ses propos, unilatéralement et contre la volonté de la base, sont derrière le marasme qui touche toutes les sections syndicales et qui a provoqué une véritable déstabilisation dans les wilayas de Souk Ahras, Batna, Oum El Bouaghi, Béjaïa, Tizi Ouzou et Alger où un climat d'inquiétude règne au sein de la corporation. Les mesures disciplinaires arbitraires prises depuis huit mois contre cinq syndicalistes, privés toujours de leur salaire, est la goutte qui a fait déborder le vase et a suscité un climat de colère parmi les membres du syndicat national qui ont manifesté leur refus catégorique de la manière avec laquelle le secrétaire général veut mener les débats sur le statut particulier, en dehors des voies légales du conseil national et des recommandations des rencontres régionales tenues à Constantine, Saïda et Alger », affirme Salah Tamrabet. Pour ce dernier, le secrétaire général du SNPC a refusé l'application des directives de la centrale syndicale, suivant la note du 14 mai 2007, relative à la levée des sanctions administratives et syndicales prises à l'encontre de certains éléments, alors qu'il a même outrepassé toutes ses prérogatives en convoquant d'une manière illégale une réunion du conseil national prévue aujourd'hui à Bordj Bou Arréridj, sachant que le conseil national se trouve dissous depuis le 4 novembre 2007, et que la seule partie habilitée à le faire est le secrétariat national chargé de l'organique. Dans l'attente de la tenue du congrès national du SNPC, dont la date n'a pas été encore décidée, on apprend que les secrétaires des sections syndicales de la Protection civile se sont démarqués de toute action engagée par le secrétaire général et dont ils disent ne plus reconnaître la légitimité et refusent tout projet du statut particulier de la Protection civile, présenté en dehors de la base. L'on saura par ailleurs qu'une action de protestation sera organisée durant le mois de septembre devant le siège de la centrale syndicale, en soutien avec les syndicalistes toujours sanctionnés.