La tempête de sable qui s'est abattue dimanche dernier sur Ouargla a été d'une rare violence. Les services de la météo annonçaient 89 km/h alors que les habitants de la ville, notamment dans les quartiers vulnérables soit pour la qualité des matériaux ou l'absence d'aménagements externes, juraient d'un minimum de 130 km/h. A Aïn Beïda, Sidi Khouiled, Adjadja qui prêtent le flanc aux dunes et à la plénitude du désert, aucune protection ne préserve du vent. Si l'effet dévastateur du vent de sable est loin d'être moindre dans les quartiers internes ou plus urbanisés, El Khafdji ou la nouvelle ville de Ouargla, restent très vulnérables vu le retard accusé dans l'aménagement de la voirie et des trottoirs. Les amas de détritus et de gravats de chantiers, cette façon qu'ont les entreprises de construire au milieu des dunes, alors que le terrassement est circonscrit à l'emplacement du chantier, font que l'activité du vent soit plus ressentie dans les nouveaux lotissements de la ville. L'irrespect des règles de l'urbanisme, la négligence du citoyen qui cède à la fièvre de l'autoconstruction dans un écosystème hostile et le manque de vigilance des services de l'urbanisme sont à l'origine de bien des drames, comme celui survenu dimanche dernier. Le câble aérien qui se balançait à proximité d'un balcon érigé sans permis de construire a subi une surchauffe due au frottement, d'où l'étincelle et l'électrocution. La question des câbles aériens qui touchent les édifices construits durant les 20 dernières années dans la wilaya de Ouargla est sans cesse abordée lors des réunions et sessions de l'APW, sans aucune solution. Citoyens et administration se rejettent la balle concernant le coût du déplacement des câbles. Juste après le drame, le wali de Ouargla s'est déplacé au domicile familial pour consoler les survivants. M. Melfouf a donné des instructions fermes quant à la révision de l'ensemble des câbles de moyenne tension du quartier Emir Abdelkader, au lendemain du sinistre.