Une visite effectuée hier au marché de gros des fruits et légumes de Chlef nous a permis de constater la tendance à la hausse des prix qui s'est emparée de cet important espace commercial à l'approche du mois sacré du Ramadhan. Qu'on en juge : la tomate est cédée entre 30 et 33 DA le kg, le poivron à 30 DA, la pomme de terre à 20 DA, la laitue à 50 DA, la courgette à 50 DA et les carottes à 30 DA. Quant aux prix des fruits, tels que les poires, les pommes, le raisin, etc., ils dépassent allègrement les 110 DA le kilo. Mais cela n'a pas pour autant empêché les commerçants de faire le « plein », parfois sans discuter la tarification imposée. Les revendeurs expliquent cette flambée par le « diktat » des intermédiaires qui monopolisent, nous dit-on, le circuit de distribution, dans la mesure où ils procèdent par eux-mêmes à l'enlèvement de la production chez les fellahs. On est loin du temps où ces derniers écoulaient directement leur marchandise selon la fameuse devise « du producteur au consommateur ». Si tel est le cas au marché de gros, qu'en est-il au niveau des commerces de détail et des marchés publics ? Il est évident que la répercussion d'une telle pratique répétée ne sait pas fait attendre chez les détaillants, lesquels ont rajouté une marge de plus de 10 DA sur tous les produits. Exemple : la pomme de terre, qui est pourtant disponible en grande quantité, est vendue à 30 DA le kilo. Le poulet a lui aussi suivi l'ascenseur puisqu'il est proposé à 250 DA le kilo. Seul le prix de la viande rouge s'est relativement stabilisé en gardant le seuil de 550 DA le kilo pour l'ovine et 500 DA pour celui de la bovine. Néanmoins, de l'avis de beaucoup de commerçants et consommateurs, les prix affichés actuellement pourraient connaître une baisse dès la deuxième semaine du mois sacré du Ramadhan, comme cela a été le cas ces dernières années.