« C'était un dirigeant très dévoué au club. Il ne lésinait sur aucun de ses moyens pour que l'équipe puisse se déplacer », dira de lui Hadj Djilali Iratni, qui lui vouait un profond respect. Ce dernier ajoutera : « Avec le départ de Sidi Ahmed Haddadou, c'est un pan de l'histoire de la JSK qui s'en est allé. » Ahmed Haddadou est décédé hier, à la veille de souffler sa centième bougie (né le 14 septembre 1908). Tous les anciens joueurs (Aziouez Cherrak, Rezki Kouffi, Ali Aït Amar et autres Rafaï Mustapha) et dirigeants encore en vie comme Ali Bensal ont tenu à lui rendre un vibrant hommage en l'accompagnant à sa dernière demeure. « Juste après la création du club, ammi Ahmed avait rejoint l'équipe dirigeante. Depuis, il a toujours été aux côtés de l'équipe avant que l'âge et la réforme n'aient raison de lui. Il ne manquait pas pour encourager les joueurs à leur offrir des primes (3 à 4 francs de l'époque) pour chaque but marqué », précisera M. Benslama qui ne manquera pas de nous raconter une croustillante anecdote : « Un jour, le joueur Aougbi, qui venait de marquer un but, s'est de suite dirigé chez ammi Ahmed qui était sur le banc pour réclamer ses 3 francs de prime. Ce dernier lui dira qu'il les aura après le match, dans la mesure où il n'avait pas de poche sur son short pour les garder, mais le joueur, qui voulait cette prime, lui avait rétorqué ‘'je mettrai les pièces dans ma bouche comme le tbal'' provoquant, de ce fait, une grande hilarité sur le banc de la JSK. ammi Ahmed s'en est allé comme tous ceux avaient fait de la JSK une formation de lutte contre le colonialisme et l'administration coloniale. » En cette douloureuse circonstance, la rédaction sportive d' El Watan présente à la famille du défunt ses sincères condoléances.