La Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), créée au mois de janvier dernier, compte intenter une action en justice contre la Fonction publique. C'est du moins ce qui a été annoncé hier par Mourad Fertaki, coordinateur national de la CNAE, lors d'une conférence de presse tenue au siège du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Selon le conférencier « avant même la promulgation de la loi relative aux travailleurs de l'éducation, la direction générale de la Fonction publique a envoyé une correspondance, le 22 juin 2008, au ministère de l'Education nationale et à toutes les inspections de la Fonction publique faisant état de la promotion de certains d'entre eux au statut de conseiller pédagogique dans le cadre de l'article 90 du décret exécutif n° 49-90 du 6 février 1990 de cette même loi ». Une démarche que Mourad Fertaki qualifie d'« illégale », raison pour laquelle il confirmera la détermination de la CNAE de poursuivre en justice la Fonction publique. Dans le même ordre d'idées, le coordinateur national affirme, en présence des représentants de la CNAE des wilayas de l'Est, que les adjoints de l'éducation, dont le nombre avoisine les 900 à Constantine, s'opposent formellement à ce que cette promotion favorise ceux ayant été titularisés depuis seulement 2 ans et détenteurs d'une licence de l'enseignement supérieur, alors que beaucoup d'autres, qui se sont sacrifiés pour ce travail durant 15 et 25 ans n'ont toujours pas de statut ni d'autre considération. Encore, souligne-t-il, ces « surveillants » n'ont, en aucun cas, bénéficié de stages entrant dans le cadre de leur formation, conformément à la loi 104 de la Fonction publique. « L'administration est appelée à appliquer la loi à la lettre », ajoute M. Fertaki, non sans revendiquer la réduction des horaires de travail qu'assurent ses collègues de 36 à 28 heures. En somme, la CNAE avertit sur une rentrée sociale et scolaire pouvant s'annoncer « chaude » et envisage, par ailleurs, des mouvements de protestation pour réclamer ce qu'elle considère comme étant les droits des adjoints de l'éducation.