Les adjoints de l'éducation comptent engager, dans les jours à venir, une action en justice contre le département de Benbouzid et la direction générale de la fonction publique pour l'annulation de la loi relative au nouveau statut particulier des adjoints de l'éducation publié récemment dans le journal officiel. En annonçant, hier, cette prochaine action de la coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), lors d'une conférence de presse, tenue au siège du SNTE de Constantine, Mourad Fertaki, coordinateur national, a insisté sur le fait que la base militante s'oppose toujours à ce statut. Affichant sa satisfaction quant au taux de suivi du débrayage de 4 jours, ayant atteint les 88%, le conférencier a estimé que la mobilisation des adjoints de l'éducation a été importante, non sans exprimer des inquiétudes concernant la non-structuration de la coordination dans certaines régions. Il a cité à ce titre la wilaya de Laghouat où il a été enregistré, durant ce mouvement de protestation, un taux de participation de 30% alors que dans les wilayas de Khenchela, Skikda et Bordj Bou arréridj, la mobilisation était de 100%, variant cependant entre 64 et 97% dans les autres wilayas. Interrogé sur les mesures à prendre dans le cas où la tutelle ne prendrait pas en charge leurs revendications, Mourad Fertaki a indiqué que la coordination allait d'abord tâter le terrain avant de concrétiser ses prochaines actions. Il a déclaré au passage que la grève illimitée que compte déclencher l'Intersyndicale dans les prochaines semaines n'est pas encore envisageable pour la CNAE, écartant toute coopération dans ce sens avec cette dernière. Durcissant le ton, les adjoints de l'éducation dénoncent la concurrence malhonnête affichée par certains syndicats autonomes et affirment que s'ils décidaient un jour de s'associer avec d'autres syndicalistes en vue d'une action commune, ce serait avec des personnes intègres.