La raréfaction du précieux liquide depuis une quinzaine de jours, essentiellement à Aïn Melouk-centre, a mobilisé, a-t-on constaté de visu, les services de l'Hydraulique et ceux de la Sonelgaz, tandis que les élus locaux, au four et au moulin, sont entrain de déployer des efforts sur le terrain pour remédier au problème. Lequel problème a pour cause principale « le branchement du seul forage de Aïn Cheikh implanté au sud-est du chef-lieu de commune et alimentant quelque 6000 habitants, sur une ligne ordinaire d'éclairage public qui provoque des chutes de tension à répétition, lesquelles sont à l'origine de la dégradation des équipements de pompage », a souligné le secrétaire général de l'APC. Et d'ajouter : « Il y a lieu de souligner aussi que ledit forage, datant de 2002, n'a pas été réalisé selon les normes techniques en vigueur », d'où le recours des services de l'Hydraulique à une expertise qui a conclu au renforcement immédiat de l'alimentation électrique, l'établissement d'un amené électrique ainsi que la pose d'un transformateur comme solution d'urgence. Si le problème de l'AEP n'a qu'une relative incidence sur les habitants des deux agglomérations secondaires, à savoir Saregue Derfoul et Draâ Tebbal, lesquelles disposent chacune de forages et de châteaux d'eau d'une capacité individuelle de 2000 m3, les dix autres mechtas ont vécu un véritable calvaire, ces derniers temps, dans leur course quotidienne à l'approvisionnement en eau potable. Un vrai casse-tête chinois qui a poussé les représentants du peuple, à qui échoit la gestion de l'AEP, à se débrouiller avec les moyens de bord. Une commune en manque de projets structurants Ces derniers mobiliseront deux anciennes citernes de 3000 l pour alimenter matin et soir les chaumières reculées et les mechtas où la crise du précieux liquide se fait ressentir avec acuité.Dès notre arrivée au chef-lieu de commune, nous avons constaté, un peu partout, des files de gamins en bas âge et des personnes armés de jerricans et de fûts s'étirer devant les sources et les points d'eau. « Face à cette crise du précieux liquide qu'à subie de plein fouet la population, des particuliers disposant de citernes se sont solidarisés avec les services de la commune pour voler au secours des riverains, surtout ceux habitant dans les bourgs où ce produit se fait très rare », a souligné Rachid Daïri, 1er vice-président de l'APC. La commune de Aïn Melouk, qui compte 14 234 âmes au dernier recensement et s'étend sur une superficie de 112 km2 pâtit de projets structurants en matière d'AEP. D'ailleurs, les élus communaux ont soulevé, à juste propos, de légitimes préoccupations sur la problématique de l'eau potable. « En dépit de la réalisation, dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, d'un forage à mechta El Beida et Bouahsa qui a donné lieu à un débit satisfaisant de 8 litres/s, ce dernier (forage) attend toujours la mise en place d'une station et des équipements nécessaires à son fonctionnement normal », a indiqué, de son côté, le 2e vice-président, Abdelkamel Houamdi. La municipalité a aussi bénéficié, dans le cadre du PCD, d'un projet (déjà confié) de pose d'une nouvelle conduite de refoulement en PVC afin d'en finir avec l'ancienne canalisation où d'énormes fuites et des déperditions ont été relevées, mais il reste tant à faire eu égard à l'absence de projets hydrauliques d'envergure. Car, et en plus du réseau d'assainissement qui laisse à désirer, la localité vit, à chaque orage, le calvaire inquiétant de déferlement des eaux pluviales qui transforment le centre-ville en un véritable marécage où la boue atteint sinon dépasse les 30 cm. Il y a lieu de préciser que « le problème de réalisation d'un canal de protection de la ville contre les inondations, dont l'étude est finalisée, est pris en charge par l'Hydraulique en attendant l'inscription dudit projet dans le cadre du sectoriel », a conclu M. Daïri.