Après un été chaud, marqué par un sit-in tenu le 2 juillet dernier pour réclamer le départ du directeur de l'éducation, un rassemblement sévèrement réprimé par les forces de l'ordre, et à la veille d'une rentrée scolaire qui s'annonce déjà difficile, le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) revient encore une fois à la charge pour dénoncer la mainmise du directeur de l'éducation sur les différentes structures du secteur, notamment sa tentative de dissoudre la commission paritaire où le Cnapest se trouve majoritaire. « Le Cnapest dénonce les agissements du directeur de l'éducation à l'encontre d'une commission élue pour laquelle il a cherché tous les prétextes pour sa mise à l'écart lors de la préparation de la carte pédagogique de la nouvelle rentrée scolaire et s'est permis de s'accaparer du dossier du mouvement de mutation des enseignants sans impliquer leurs représentants », lit-on dans un communiqué remis aux organes de presse, et dans lequel le Cnapest met en garde contre la décision de dissoudre la commission paritaire du directeur de l'éducation, notifiée à certains de ses membres le 28 juillet dernier, pour la simple raison que les concernés ont noté des réserves contre les décisions de mutation prises unilatéralement par l'administration et qui ont touché de nombreux enseignants « qui se sont vus affectés dans des établissements distants de dizaines de kilomètres pour être remplacés par d'autres dans la même filière », selon le communiqué du Cnapest. Des décisions qualifiées de mesures contraires aux recommandations du ministère appelant au maintien de la stabilité du corps enseignant. Tout en dénonçant les ponctions sur salaires, allant jusqu'à 5 000 DA, appliquées durant les mois de juillet et d'août sans aucun motif valable, le Cnapest rappelle aux enseignants touchés dans leur droit de refuser tout mouvement de mutation sans la participation de leurs représentants légaux au sein de la commission paritaire.