Les laboratoires français Anios et leur représentant en Algérie, Nosoclean, ont organisé, hier à l'hôtel Hilton, à Alger, une journée technique d'information sur « L'hygiène en industrie agroalimentaire ». Le responsable scientifique des laboratoires Anios, Jacques Criquelion, approché en marge des travaux, a jugé positive l'évolution de ce domaine en Algérie qui « commence à intégrer les normes internationales en matière d'hygiène et prend des mesures contre les contaminations dans le but d'assurer la sécurité alimentaire ». Pour que l'Algérie s'arrime aux normes mondiales, Criquelion suggère de suivre les travaux qui se font en Europe et qui concourent à satisfaire aux standards internationaux dans la sécurité alimentaire. « Il faut tirer les enseignements des erreurs commises dans les pays développés et profiter des solutions qui ont été trouvées », dira Criquelion. A ce sujet, il indique que la certification des entreprises de production est l'un des moyens pour y parvenir. S'agissant des produits alimentaires à haut risque, le responsable d'Anios précise que tous les produits vivants sont difficiles à maîtriser. Ainsi, le niveau zéro risque n'existe pas, souligne-t-il, en citant le cas de la viande. Pour cet exemple précis, Criquelion relève qu'il faut réunir les conditions idéales dès le départ, c'est-à-dire à l'abattoir, pour éviter tout risque de contamination. Plus l'origine du produit est saine, plus les causes de contamination diminuent, conclut-il. L'hygiène, explique-t-il, commence durant la récolte, l'abattage et la collecte. Abordant le volet des sociétés de production, il recommande de renforcer les audits de procédures et de valoriser toutes les petites opérations de nettoyage. En clair, il faut responsabiliser les opérateurs. « On ne pourra jamais mettre un surveillant derrière chaque opérateur », déclare Criquelion en appelant à la prévention et à la formation. Quant à Mme Hemmadi, directrice commerciale de Nosoclean, elle indique que cette entreprise intervient dans l'hygiène hospitalière, agroalimentaire, pharmaceutique, l'élevage et les collectivités. En plus de fournir tous ces secteurs en produits désinfectants, Nosoclean assure également la formation en matière d' hygiène dans toutes ses facettes. « Il y a beaucoup de travail à faire, on a exploré en 1999 un terrain vierge » annonce Mme Hemmadi en insistant sur la sensibilisation et la formation. Si des résultats encourageants commencent à voir le jour concernant l'agroalimentaire, le secteur de la santé, lui, connaît de grandes lacunes faute de textes de loi adéquats, constate-t-elle. A ce propos, elle illustre, lors de sa communication, que 58% du chiffre d'affaires de Nosoclean en 2003 sont consacrés à l'hygiène hospitalière. L'un des participants, représentant de Yaourt Soummam, a affirmé que son entreprise produit 3 millions de pots par jour en se permettant même l'exportation vers la Libye. Pour Colaital, SPA de Birkhadem, sa représentante avoue que la société produit 300 000 litres par jour de lait pasteurisé et conditionné en plus de 15 000 litres en ultrahaute température. Elle souligne que Colaital est la première laiterie qui a obtenu la certification ISO 9001 en octobre 2003. Elle indique, en outre, que cette entreprise publique détient 70% de parts du marché national. Durant la matinée d'hier, J. Criquelion a présenté deux communications, l'une sur la maîtrise de la corrosion des aciers industriels et l'autre sur la détergence. Notons enfin qu'une deuxième journée technique d'information aura lieu aujourd'hui et portera sur « L'hygiène en industrie pharmaceutique ».